Le combat contre le terrorisme commence par une pression accrue sur les pays qui soutiennent et financent les insurgés en Syrie et en Irak, a déclaré le président syrien Bashar al-Assad lors d’un entretien avec un responsable de la sécurité intérieure irakienne à Damas.
Les déclarations d’Assad ont été prononcées durant l’entretien de mardi avec le conseiller de la Sécurité nationale irakienne, Falah al-Fayadh, « dans le cadre de la lutte du gouvernement irakien contre le terrorisme. »
« Ce combat contre le terrorisme commence par une pression accrue sur les pays qui soutiennent et financent des groupes terroristes en Syrie et en Irak, et prétendent ensuite vouloir combattre ce même terrorisme », a déclaré Assad, des propos relayés par l’agence de presse SANA.
Fayadh s’est « entretenu avec Assad sur les derniers développements en Irak, et sur les efforts du gouvernement et du peuple irakiens pour combattre les terroristes », a rapporté SANA.
L’entretien s’est focalisé sur « l’importance de renforcer la coopération et la coordination entre deux pays fraternels dans le domaine du combat contre le terrorisme, qui fait rage en Syrie et en Irak et qui menace la région et le monde ».
Damas a critiqué plusieurs pays qui ont, par le passé, armé l’opposition syrienne, dont les États-Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie.
Mardi, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a confirmé que le commandement central des États-Unis a un plan pour « mener des actions ciblées contre l’EI et ses bastions en Syrie », ce qui inclue des frappes sur ses infrastructures. Hagel a également dévoilé un plan visant à renforcer les forces irakiennes en leur adjoignant 1 600 « conseillers militaires » étasuniens.
Les États-Unis entraîneront et équiperont également 5 000 membres de l’opposition syrienne pour combattre les militants de l’EI.
Hagel a écarté la possibilité de déployer des troupes sur le terrain pour l’instant, mais a annoncé qu’une partie des 1 600 « conseillers militaires » étasuniens déployés en Irak depuis le mois de juin pourraient être impliqués dans des affrontements directs avec les militants de l’EI.
Au même moment, les États-Unis ont clairement fait comprendre qu’aucune coopération n’est prévue avec le gouvernement d’Assad dans le cadre du combat contre l’EI. La position d’Obama a longtemps été en faveur d’une destitution d’Assad, surtout après qu’il a été accusé d’avoir employé des armes chimiques contre son propre peuple l’an dernier.
Plus de 30 pays ont accepté de rejoindre la coalition étasunienne pour combattre l’EI, selon le Pentagone. Cependant, tout semble indiquer que les puissances régionales que sont l’Iran et la Syrie ne feront pas partie de cette coalition.
Selon des estimations de la CIA, le groupe takfiri de l’EI « compte entre 20 000 et 31 500 combattants ».
Cette année, les combattants de l’EI ont capturé de vastes territoires dans le nord de l’Irak et la province d’Anbar, à l’ouest, faisant au passage de nombreuses victimes civiles.
Traduit d’après l’article de Hang The Bankers par Fabio Coelho pour Croah.fr