Hassan Diab Le principal suspect dans l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic qui avait fait quatre morts en 1980 est arrivé en France samedi matin. L’ancien terroriste du FNL, assassin du peuple algérien et de nombreux français, Abdelaziz Boutéflika, ,est en France lui aussi,, hospitalisé à Grenoble depuis la semaine dernière.
La simultanéité des deux événements est elle fortuite ou bien témoigne-t’elle d’un zèle nouveau de nos services de sécurité ? Car , sans être rabat joie, si aujourd’hui la culpabilité d’Hassan Diab n’est pas encore juridiquement établie, on ne peut oublier les bombes dans les bars et devant les écoles même, qui explosèrent à l’instigation du FNL, dans les rues d’Alger d’Oran ou de Constantine il ya à peine plus de cinquante ans. On ne peut oublier non plus la disparition de milliers d’Européens après la signature des accords d’Evian sensés assurer leur sécurité, pour ne parler que de cela sans s’attarder sur les plus atroces barbaries qui émaillèrent ce qu’on a fini par appeler la guerre d’Algérie. D’autant moins que le personnage, devenu président, ne cesse de réclamer réparation à la France à chacun de ses déplacements. Depuis la grave maladie qui l’affecte, ce boucher recyclé semble toutefois avoir baissé, ces derniers temps, d’un ton, comme si soumettre son corps à des scalpels français l’invitait à une attitude moins polémique. On sait cependant que le vieillard n’est plus aujourd’hui qu’une marionnette exténuée de l’armée algérienne, laquelle fait de son mieux pour maintenir un semblant de cohésion dans ce pays en proie aux appétits multiples des capitalistes d’outre atlantique et des islamistes les plus radicaux qu’elle contient au sud , se positionnant ainsi comme un rempart de l’Occident. Garder le vieux en couveuse le plus longtemps possible, permet de gagner du temps pour préparer l’après Boutéflika qui entame à l’article de la mort son quatrième mandat. « La vacance du pouvoir – énergiquement niée par l’entourage du chef de l’Etat – exaspère et inquiète. L’élite se dit humiliée, » nous rapporte Florence Baugé envoyée spéciale du monde à Alger (15/11). Il manquerait plus qu’avec son brio habituel, et sa connaissance fine de la politique étrangère en Méditerranée, dans ce contexte algérien fragile, la CIA nous concocte, avec l’appuie de la France, un « printemps arabe » dont elle a le secret, histoire de rejouer à nos portes la calamiteuse affaire lybienne.. Je doute que l’armée algérienne gouterait ce genre de plaisanterie. Elle n’aurait, en outre, aucun complexe à écraser dans le sang toute velléité de révolte. Mais il faut toujours se méfier des docteurs Folamour téléguidés par Washington, on n’imagine pas le plaisir qu’ils ont à jouer aux allumettes sur les poudrières. Compte tenu par ailleurs, de la nullité actuelle du locataire de l’Elysée et de celui du quai d’Orsay, j’ai du mal à croire que ces messieurs mesurent l’importance capitale que revêt aujourd’hui encore la question algérienne. Du reste, il semble bien que rien n’ait plus beaucoup d’importance, puisque depuis Sarkozy, les ordres viennent d’outre atlantique. Ainsi, la politique globalement et plus particulièrement la diplomatie ne consistent t’elles pas à toutes fins à régler nos comptes avec l’Histoire, aussi légitimes soient-ils, encore moins, dans la tradition française, de se mettre au service d’un empire, mais d’assurer le bien commun général et plus précisément celui de notre patrie en tenant compte des données objectives et actualisées. Une France forte avec à sa tête un état indépendant et durable, n’aurait aucun mal à mener une politique méditerranéenne cohérente et féconde.
Olivier Perceval
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Deux-nouveaux-terroristes-sur-le