Lors d'un déjeuner avec une quarantaine de députés UMP de sensibilité centriste ce mercredi, Nicolas Sarkozy a précisé ce qu'il entendait faire du parti une fois président.
Sold out! Le déjeuner prévu ce mercredi midi à l'Assemblée nationale entre Nicolas Sarkozy et les élus du courant France moderne et humaniste (FMH) a réuni 40 députés. Marc Laffineur, chef de file de cette sensibilité centriste de l'UMP, a même dû refuser du monde.
Comme avec le courant gaulliste, l'ancien chef de l'Etat s'est rendu dans les salons de la Questure pour faire la promotion du grand rassemblement qu'il entend bâtir sitôt le parti conquis. Autour de la table, la moitié des convives le soutenait, l'autre se partageant entre l'indécision, Hervé Mariton et Bruno Le Maire. Le public idéal pour montrer qu'il ouvre les bras à tous.
Deux sujets ont monopolisé la discussion d'un repas qui s'est étiré de 12h50 à 14h50 - deux heures de déjeuner, une performance pour Nicolas Sarkozy: la réforme territoriale et le visage de la future UMP.
Sur le second point, l'ex-président s'est montré "bon" de l'avis même d'un soutien de Bruno Le Maire. Il a répété son envie de refonder la formation politique très rapidement pour être en ordre de marche en vue des élections départementales de mars 2015. Au cours de ce scrutin, les affiches des candidats du premier parti de l'opposition porteront le logo de l'UMP et la nouvelle appellation de l'UMP made in Sarkozy.
"Le mot d'ordre, c'est de se bastonner en interne autour des idées pour éviter de se bastonner en externe", résume un participant au déjeuner. Nicolas Sarkozy veut ainsi faire de l'UMP un parti d'idées, en organisant plusieurs conventions et en créant des pôles thématiques (études, international...).
Une réforme en profondeur pour le bureau politique
La véritable nouveauté vient de la composition du futur bureau politique. Cette instance se réunit une fois par semaine pour fixer les positions du parti sur les sujets d'actualité. Sa composition pléthorique l'a rendu inopérant. Nicolas Sarkozy souhaite donc resserrer les rangs en remplaçant le BP par trois collèges: un composé de parlementaires, un deuxième d'élus locaux et un troisième de responsables de fédération.
Affaibli par une sortie maladroite sur l'abrogation de la loi Taubira, Nicolas Sarkozy entend poursuivre sa campagne comme si de rien n'était. Le sujet n'a d'ailleurs été évoqué que pendant une poignée de minutes. Juste le temps pour le candidat de justifier son déplacement devant Sens commun, un lobby au sein de l'UMP. A-t-il exprimé des regrets sur le fait d'avoir prononcé le mot "abroger"? "Vous connaissez Nicolas Sarkozy, sourit un convive. Les regrets, ce n'est pas son genre."
afp via l'express :: lien