En Vendée comme à Béziers, ces deux symboles historiques des crimes symétriques du pouvoir central, on prétend empêcher des Français de manifester publiquement la joie de Noël.
Quelle folie ! Dans quel délire la gauche caviar à la dérive est-elle en train de sombrer ? Par quel sectarisme est-on en train de prétendre
Sous les présidences oubliées de Loubet (1899-1906) puis Fallières (1906-1913) la France s'était enfoncée dans l'anticléricalisme. Plus tard, sous la Quatrième et aux débuts de la Cinquième république on pensait en avoir terminé.
Avec Monsieur Hollande, qui semble avoir reçu de sa mère catholique le prénom de François nous y voilà revenus.
Certes, chrétienne d'origine, comme la France l'est elle-même, la tradition de la crèche appartient aujourd'hui à toute la société civile.
Ni le pouvoir politique d'État, si admirablement populaire, ni l'administration judiciaire, qui fonctionne si bien, n'ont ni le droit d'en effacer la trace ni le pouvoir de raser les clochers de nos villages ou les croix de nos cimetières.
Née de saint François d'Assise, la tradition occidentale de la crèche vient d'Italie, de la nuit de Noël 1223. Par la suite elle fut popularisée, dans le monde entier, par les jésuites au moment de la contre-réforme.
Il se trouve, au bout du compte elle s'est étendue à toutes les confessions chrétiennes et, plus largement, à presque tous les pays civilisés.
Va-t-on interdire le Père Noël sous prétexte qu'il serait apparu en Amérique, dérivé du saint Nicolas des immigrants allemands ? Ou le sapin, roi des forêts, pour faire plaisir aux écologistes enfants des villes ?
Ne sachant plus quoi inventer une certaine gauche va-t-elle impunément fouler aux pieds les principes affichés, en France, par la loi de 1905, – laquelle ne visait en théorie qu'à abolir les lois de Napoléon et ne plus "subventionner aucun culte" .
Cette loi prétendait copier le Premier amendement de la Constitution américaine.
Elle se réclamait donc, en principe, de la liberté religieuse.
En fait, la Troisième république entreprit cette œuvre à sens unique. Elle développa la persécution des mal-pensants. Héritière des jacobins, elle les supposait influencés par le Vatican. C'est pendant toute cette époque que nos chers radicaux-socialistes refusèrent aussi le droit de vote aux femmes supposées sous la coupe de leurs confesseurs.
Lucidement alors, Émile Flourens et les libéraux perçurent dès le départ le caractère liberticide de l'État laïciste. Ils dénonçaient les germes de cette dérive, qui reprend de plus belle sous Monsieur Hollande. Ils avaient raison.