L’attentat du 7 janvier 2015 contre le journal Charlie Hebdo et tout ce qui s’y rattache -a créé un raz-de-marée médiatique et restera, quoi qu’on en pense, un évènement fondamental pour comprendre la France et les Français à partir de maintenant.
Un journal emblématique
Il est évident que nous ne nous réjouissons pas de la mort violente des membres de Charlie Hebdo, nous ne sommes pas de cette race d'homme qui se réjouit de la mort des autres, même quand ceux-ci sont des adversaires. Nous ne nous sentons par ailleurs aucune solidarité avec les jihadistes, l'ennemi de mon ennemi n'étant pas mon ami. Cependant, nous ne nous associons en aucune manière au recueillement obligatoire et à la ridicule campagne « Je suis Charlie » établie sur de l’émotionnel de bon aloi, c'est-à-dire bidon et hypocrite. Charlie Hebdo n’était pas un symbole de la liberté d’expression, c’était un journal vulgaire, intolérant et bien-pensant qui, des années durant, a sali la France, les Français et le christianisme. Cabu avait par exemple croqué le personnage du beauf, qui représentait le prolo bedonnant et inculte, souvent raciste. Ce personnage du beauf auquel on a assimilé depuis 30 ans les électeurs du FN. Certes, nous pouvons rire de tout, du beauf comme des Bidochons qui s'en inspirent, mais il y avait un évident mépris de classe qui transpirait chez Charlie. Ces gens étaient nos ennemis politiques au service d’un système qu’ils feignaient de critiquer alors qu’ils partageaient bien avec celui-ci l’essentiel : le droit de l’hommisme et la haine de ce que nous sommes. De la fausse rébellion à l’image du gauchisme et des antifas. Il suffit de se souvenir que ces grands défenseurs de la libre-parole voulaient faire interdire le FN et avaient approché l’Etat pour ce faire (le fameux épisode des pétitions). Mieux encore, ou pire, si vous préférez, ces soi-disant parangons de la « liberté d'expression » avaient récemment viré Siné, dessinateur historique du journal, pour des propos sur la conversion au judaïsme de Jean Sarkozy... Car le journal sous l'impulsion de Philippe Val était devenu plus proche de l'organe trotskard néo-con que d'un vrai journal impertinent de gauche comme il en existe encore.
Voyez d’ailleurs : Bernard Maris et Michel Renaud étaient membres du Grand Orient de France et l’une des victimes les plus connues, le dessinateur Charb, aurait été le compagnon de Jeannette Bougrab, l'ex-présidente de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) et ancienne Secrétaire d’Etat dans le gouvernement Fillon… On a fait mieux dans le registre indépendance d’esprit et rébellion, non ? Jeannette nous prend d’ailleurs pour les derniers des imbéciles quand elle déifie l’équipe de Charlie Hebdo en déclarant, sans rire, que « Tous ces dessinateurs méritent le Panthéon. Ils se sont battus pour des principes et des libertés que l'on a oublié de défendre. Ils sont morts pour que l'on puisse rester libre dans ce pays, en France ». Jeannette Bougrab craint désormais pour sa vie car, dit-elle, la France serait dans une situation pré-insurrectionnelle et elle ne se sent plus en sécurité… Certains des membres de l’oligarchie commenceraient-ils à paniquer ? En tout cas, on ne la retient pas ! Mais comme cette affaire ne manque pas de rebondissements, la famille de Charb nous apprend qu'elle ne serait pas la compagne du dessinateur décédé. La quatrième dimension ?