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Amalgame ?

Naguère, la classe politique et médiatique ne s’encombrait pas de ces byzantines distinctions sémantiques pour « amalgamer » le FN avec des nazillons bas de plafond ayant noyé un Arabe en marge d’une manifestation...

Dans sa chronique radiophonique du 13 janvier écoulé, Éric Zemmour – dorénavant sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort et interdit de déplacements conférenciers – soupirait contre le « pas d’amalgame, pas d’amalgame […], litanie sans cesse ressassée comme un disque rayé ». En effet, que n’a-t-on entendu, ad nauseam, dès le soir même de l’attentat contre Charlie Hebdo, des quatre coins de l’échiquier politique – FN compris –, ces injonctions douces et comminatoires à la fois, de ne pas confondre les musulmans majoritaires, naturellement modérés avec les « djihadistes », lorsque ceux-ci n’étaient pas qualifiés par d’insipides périphrases (« terroristes », « radicaux », « assassins »).

Amalgame : au sens figuré, Le Robert définit ce substantif comme le « mélange hétérogène de personnes ou de choses de nature différente ». À première vue, ce mot éreinté à force d’emplois multiples et dévoyés s’avère, en l’occurrence, parfaitement inapproprié. Que l’on sache, ce n’est pas en brandissant Le Journal de Mickey que les Kouachi, Coulibaly, Merah, Kelkal, Nemmouche et leurs épigones ont commis leurs ignobles forfaits, mais bien au nom de l’islam. Dès lors qu’ils se réclamaient de la religion du prophète, rien ne les différenciait idéologiquement de la totalité de leurs coreligionnaires. Naguère, la classe politique et médiatique ne s’encombrait pas de ces byzantines distinctions sémantiques pour « amalgamer » le FN avec des nazillons bas de plafond ayant noyé un Arabe en marge d’une manifestation.

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