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Trois semaines jour pour jour après les attentats

Compte tenu de l'énormité des crimes commis et de l'immensité de l'émotion populaire, on doit observer la manipulation opérée par la classe politique et par les gros moyens de désinformation.

On devra se souvenir de la manière exemplaire dont on a cherché à nous intoxiquer jour après jour. Si l'on pose l'idée que, pour un salaud, il est encore plus beau d'être un beau salaud, on pourra même admirer leur brillant retournement dialectique. On pouvait le pressentir dès le carnage ignoble du 7 janvier. La tentative explicite devenait énorme le 11 janvier.

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Ce jour-là les gauchistes, cégétistes et les communistes, des gens qui, aujourd'hui, tous additionnés, contrôleraient difficilement 100 000 piétons sur tout le territoire de la république prétendaient imposer leurs mots d'ordre. La France pacifique des 4 000 000 de manifestants devait suivre sans discuter, répéter leurs slogans préfabriqués, arborer leurs badges, au rebours pourtant de ce qu'elle pensait vraiment

Avouons donc, à peine trois semaines plus tard, en ce 28 janvier que l'opération a été rondement menée dans un pays tétanisé et hollandisé.

C'est l'ignorance de cette réalité politico-religieuse que nous appelons indistinctement "islam" qui aura le plus grandement facilité le retournement dialectique. Sous prétexte de "ne pas stigmatiser les musulmans" le pouvoir et ses propagandistes nous invitent désormais à fouler aux pieds, une fois de plus impunément, la France insouciante et hospitalière.

Et on nous chante que c'est, bien entendu, ce pays qui porte la responsabilité des actes commis à son encontre.

Des crimes de l'islamo-terrorisme on nous a d'abord affirmé qu'ils n'avaient "rien à voir" avec l'islam : admettons qu'en effet il ne nous viendrait pas à l'esprit de les imputer à tous nos voisins de palier ou d'atelier plus ou moins tributaires de la religion mahométane, originaires du Maghreb ou d'Asie mineure.

Mais en quelques jours, une fois concédé ce point, on est passé :

D'abord à la récupération par les appareils les plus sectaires et/ou les plus pourris de la gauche et par les médias imbéciles ou pervers, parfois les deux, de la protestation unanime de tous les Français. Elle leur appartient, pas touche à leur position dominante.

Ensuite à l'oubli des "failles" administratives, judiciaires, sécuritaires. Celles-ci peuvent se mesurer en parcourant le pedigree pénal de chacun des intervenants. Aucun compte n'est demandé à Mme Taubira.

Puis, au retour ultrarapide des causes que l'on se propose de renforcer. "L'école" c'est-à-dire l'institution gestionnaire du monopole éducatif d'État a-t-elle fait faillite ? L'urbanisme concentrationnaire a-t-il produit les fameux "quartiers" et les sinistres "cités" ? L'idéologie "républicaine" a-t-elle produit ses catastrophes prévisibles ? Eh bien on va en rajouter une couche dans chacun de ces domaines subventionnaires.

Et pour finir on apprend maintenant que les responsabilités, voyons, mais c'est bien sûr, incombent à cette France petite-bourgeoise, pouah ! qui les héberge et verse des allocations substantielles aux polygames de fait.

Une fois surmontées l'émotion et l'horreur, le temps de la réflexion et de l'étude s'impose pourtant, au même titre que la nécessité d'agir et de renforcer nos moyens de maintien de l'ordre, de défense et de renseignement, c'est-à-dire tout ce que l'extrême gauche a toujours dénigré et s'est employé à affaiblir.

Malheureusement dès le départ les personnes les plus qualifiées pour parler du sujet ont été mises sur la touche.

À ceux qui prétendaient que "cela n'a rien à voir", il leur eût été facile de souligner au contraire, que "cela avait tout à voir" avec une certaine lecture du fait politico-religieux.

Toutes mettaient en garde, à leur manière, contre le prétendu "refus des amalgames". Mais cette dernière démarche "volontariste", négatrice de la réalité, repose elle-même, en fait, sur un énorme amalgame ! Elle prétend, au bout du compte, nous empêcher de discerner les différences existant effectivement entre, d'une part, les personnes pacifiques et, d'autre part, les tueurs qui se réclament de telle conception homicide.

Celle-ci va elle-même, doit-on le souligner ?, bien au-delà du "salafisme" proprement dit. Cette doctrine fait référence aux "pieux ancêtres". On pourrait donc, au besoin, lui rappeler que sur les quatre premiers califes "rachidoun", dont elle se réclame, trois sont morts assassinés. Mais le salafisme lui-même ne se traduit chez certains "que" par un retour à une pratique sectaire rigoriste.

Oh, certes, toutes les femmes voilées ne posent pas de bombes.

Car c'est plus précisément l'idéologie de la rupture, le "takfir", c'est la malédiction lancée par ces délinquants en révolte contre leur propre entourage, qui conduit à cette radicalité, observable dans d'autres expériences révolutionnaires, en particulier dans le léninisme. (1)⇓

 

Cessons d'accuser une situation sociale ou une enfance malheureuse, et pourquoi pas "l'ultra-libéralisme" (on n'ose plus dire "le capitalisme", mais on le pense).

Que les héritiers impénitents des expériences meurtrières léninistes, staliniennes, maoïstes, etc. prétendent fixer les frontières morales de ce qu'il est convenable de penser, n'est-ce pas le comble de l'impudeur ?

Que les continuateurs de ceux qui, dès 1920, lançaient, au congrès de Bakou organisé par le Komintern, les premiers appels au "djihad" au nom de la révolution (2)⇓

se prétendent innocents des crimes qu'ils appelaient de leurs vœux, voilà bien ce retournement dialectique que l'on ne doit pas laisser passer.

 

Ce ne sont donc ni l'idéologie fumeuse et vague du "laïcisme" de Mme Vallaud-Belkacem, ni les prétendues "valeurs" d'une république en crise, qu'il faut enseigner, c'est tout simplement la vérité historique et la connaissance de ce qu'on appelait autrefois "la langue de l'ennemi".

JG Malliarakis

Apostilles

  1.  On lira à cet égard avec profit le tome Ier de la Sociologie du communismede Jules Monnerot intitulé, de manière prophétique "L'Islam du XXe siècle". [Compte tenu des circonstances les Éditions du Trident ont prolongé de quelques jours l'offre d'un prix spécial des trois volumes de cette œuvre de référence.]
  2.  cf. Le petit livre du colonel Rézanoff sur "Le Komintern" IIIe Internationale.

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