On vote dans quatre jours, dimanche prochain, à Sochaux et Montbéliard, pour désigner le successeur au palais Bourbon de M. Pierre Moscovici.
La dernière élection législative partielle s’était déroulée les 7 et 14 décembre derniers dans le département de l’Aube, et plus précisément dans la circonscription tenue depuis vingt ans par François Baroin, parti vérifier de visu, si l’on peut dire, que les fauteuils du Sénat sont plus confortables que les sièges de l’Assemblée.
Le socialiste éliminé dès le premier tour, comme il est à peu près de règle depuis 2012, ayant appelé à voter pour le candidat de l’UMP, celui-ci, suppléant habituel de M. Baroin, avait effectivement été élu au second tour, en égalant le score précédemment obtenu par son chef de file, 62 % des exprimés, contre 38 % au représentant du Front national. Ces résultats confirmaient la dégringolade, sinon l’effondrement du PS, la bonne tenue du parti tout juste reconquis par M. Sarkozy, sans que l’on puisse pour autant parler de « vague bleue », et la remarquable progression du mouvement présidé par Marine Le Pen, néanmoins insuffisante pour faire échec au front républicain, cette coalition vertueuse, morale et contre-nature des deux grands partis de gouvernement, l’aveugle et le paralytique. On était en droit de considérer qu’ils préfiguraient, avec deux ans et demi d’avance, la présidentielle de 2017.