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La vacuité de ces «valeurs de la République»

François-Xavier Bellamy, maire adjoint de Versailles (sans étiquette), ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de philosophie, enseigne en classe préparatoire. Il écrit dans Le Figarovox :

"L'élection législative partielle du Doubs aura-t-elle joué le rôle d'une répétition générale, deux ans avant le rendez-vous de 2017 ? Il est encore trop tôt pour le dire, bien sûr. Mais une chose est déjà certaine: si la droite veut jouer un rôle dans ce rendez-vous, il faudra d'abord qu'elle soit capable de parler à ceux qui veulent encore espérer. Et rien n'est moins acquis aujourd'hui. Il faudra que la droite soit capable de nommer vraiment les problèmes que notre pays rencontre, de les désigner par leur nom, avant même de proposer un catalogue de solutions. Il faudra qu'elle soit capable, surtout, de parler de notre pays, car c'est sans doute l'urgence première.

Qu'est-ce que la France? À cette question, la gauche répond par le vide, la vacuité de ces «valeurs de la République» dont on ne sait ni d'où elles proviennent, ni sur quoi elles se fondent, ni qui a le droit d'en établir la liste exhaustive pour y «former» les citoyens de demain. Une liberté d'expression vidée de toute signification, et dont chaque jour permet de mesurer les évidentes asymétries. Une laïcité superstitieuse, plus proche de la pensée magique que d'un principe raisonnable de vie commune. L'incantation de l'unité nationale, brandie de manière coercitive par ceux qui depuis des années ont transformé en progrès tous les caprices solitaires d'un individualisme inconséquent. Que fonder encore sur des «valeurs» qui sonnent si creux et depuis si longtemps?"

Michel Janva

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