Dans une chaîne alimentaire, jusqu’à notre époque dite moderne, l’Européen pouvait être comparé, sans démagogie, à un prédateur. Ceci veut dire tout simplement qu’il savait défendre ses intérêts, son territoire, ses frontières.
Ayant conscience de la beauté mais aussi de la dureté de dame Nature, comprenant que cette dernière pouvait parfois leur être impitoyable après leur avoir donné le plus grandiose des spectacles, sachant qu’à chaque fois qu’on lui en avait donné l’occasion la nature avait systématiquement comblé avec voracité le vide laissé par les hommes, nos ancêtres avaient conscience que leur environnement pouvait leur devenir hostile s’ils oubliaient ces fondamentaux. Vivant proche de la nature, en harmonie avec elle, ils avaient un respect instinctif pour elle et de ce fait ils en comprenaient son fonctionnement. Pour durer sur Terre, ils savaient qu’ils devaient prioritairement subsister en apprenant à se défendre, à protéger les leurs avec un devoir tout naturel de transmission pour leurs descendances.
A présent, l’idéologie du bien vire ensemble, en place depuis trente ans, a fait de l’Europe un continent et une civilisation en perdition, un terrain de chasse où l’Européen, incapable de voir la réalité telle qu’elle est, est devenue une cible toute désignée. De prédateur, l’homme blanc a accepté d’être relégué au rang du gnou.
A présent, l’idéologie du bien vire ensemble, en place depuis trente ans, a fait de l’Europe un continent et une civilisation en perdition, un terrain de chasse où l’Européen, incapable de voir la réalité telle qu’elle est, est devenue une cible toute désignée. De prédateur, l’homme blanc a accepté d’être relégué au rang du gnou. Docile et individualiste, se déplaçant en troupeau, au gré des vents, des pluies et de la propagande de la pensée unique, suivant aveuglément le chef de meute selon les modes du moment, l’Européen moderne construit sa vie en espérant être épargné par les maux qu’il devine mais qu’il ne veut plus nommer.
Grâce à un matraquage médiatique non stop, suivant l’idéologie dominante favorable au mondialisme, au multiculturalisme, à l’esprit de culpabilisation et à la rupture des traditions, absorbé par un quotidien où la vitesse, le superficiel et le consommable sont devenus des normes, l’Européen vit de plaisir à court terme tout en espérant que les mensonges entendus en boucle puissent un jour aboutir à cette future société où tout le monde y serait gentil. Les gens à qui il reste un peu de bon sens savent où tout ceci nous mènera.
Rare sont ceux qui arrivent à rallumer la flamme qui brillait jadis dans le cœur de nos héros. Comme nous le dit à juste titre Jean-Yves Le Gallou dans son livre La tyrannie médiatique : « La France et l’Europe vivent à l’heure de la tyrannie médiatique. L’opinion y est façonnée par les grands médias qui infligent leur rythme, dictent leur idéologie et véhiculent les préjugées dominants. » L’information a été remplacé par de la communication où « l’émotion est le levier de la manipulation » tout en empêchant « ceux qui n’y croient pas d’oser s’exprimer ; et ce jouant sur un processus de sidération et de diabolisation. » Tout est entrepris pour que l’Européen abdique en tant que membre adhérant à une culture, à une identité, à une patrie. « Le système dominant impose ainsi un quadruple déni : déni de réalité, déni de liberté, déni de débat, déni de cohérence. » Les serviteurs zélés de la pensée unique osent tout et se permettent tout. « Ces médias tuent consciemment la raison du peuple. »
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le soldat Hollande remplit magnifiquement bien son nouveau rôle de sauveur du monde libre. Une grande partie de nos concitoyens, y compris de droite, semble s’en satisfaire. Éric Zemmour, le trublion libre de la force obscure, a été écarté.
La dernière élection législative dans le Doubs, qui a permis au Parti socialiste de remporter la victoire face à la candidate du Front National, en est la parfaite illustration. La bête immonde étant toute désignée, l’ensemble du corps politique français et médiatique ont répondu favorablement pour faire face« courageusement » à l’ennemi commun. Un mois après la belle ballade des frères Kouachi en Ile-de-France, une semaine après les tirs de kalachnikov à Marseille, quelques jours après l’agression au couteau d’une directrice d’école, la République et ses valets arrivent encore à désigner le Front National comme la bête à abattre prioritairement ! Pour eux l’honneur est sauf. Les valeurs égalitaristes de notre élite déracinée vont encore pouvoir déconstruire en toute tranquillité la nation France. Selon nos chiens de garde, la fameuse liberté d’expression en sort grandie. Peu importe que 30% de votants ne soient représentés que par 2 députés à l’Assemblée nationale, le politiquement correct peut continuer sans être remis en cause.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le soldat Hollande remplit magnifiquement bien son nouveau rôle de sauveur du monde libre. Une grande partie de nos concitoyens, y compris de droite, semble s’en satisfaire. Éric Zemmour, le trublion libre de la force obscure, a été écarté. Le Front National, selon Claire Chazal, a été soi-disant « nettement battu » avec quand même près de 49% des voix en étant seul face à tout le monde. Mais tout ceci n’est qu’un détail, les forces libres et démocratiques sortent vainqueurs comme dans un bon feuilleton de série B américaine.
En attendant, les mois et les années passent et malgré ce que l’on peut bien nous dire, la situation semble ne pas s’arranger. Les années qui viennent s’annoncent probablement bien difficiles pour nos enfants. Mais ceci est une autre histoire, l’heure est à l’unité et au redressement du pouvoir d’achat ! Malgré tout, j’insiste et, pour donner raison à Éric Zemmour, je reprendrai les paroles de l’historien anglais Arnold Toynbee : « Les sociétés meurent par suicide non par meurtre. »
Vincent Revel
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