Le PS va tenter de convaincre les électeurs par des arguments de bas étage, des arguments qui n'en sont plus tant il ne peut opposer que des résultats catastrophiques.
Du Salon de l’agriculture à la moindre de ses interventions, notamment en campagne électorale comme à Palaja, près de Carcasonne, où il s’est déplacé (à nos frais ?), Manuel Valls n’a qu’une obsession : le Front national. « L’extrême droite, a-t-il martelé, ne mérite pas la France. Je n’ai qu’un adversaire, la France n’a qu’un adversaire. » Ce n’est pas le chômage, ni le salafisme, ni même l’économie désastreuse, c’est l’extrême droite, autant dire Marine Le Pen, qu’il ne nomme jamais, comme d’ailleurs Nicolas Sarkozy qui ne prononce jamais ce nom, à jamais maudit, mais n’en pense pas moins. « L’extrême droite n’aime pas la République et sème le poison de la division et du racisme » et encore « Ce n’est pas seulement l’adversaire principal de la gauche mais du pays ». L’accusation est forte, implacable. Et il le dit avec ses yeux qui savent être féroces, sa gestuelle qui pointe l’index vers l’épouvantable vision que lui engendre le résultat des sondages.