Je ne méconnais pas que l'atmosphère tragique du mois de janvier, ce climat de sang et de mort qui a bouleversé la France n'ont sans doute pas été pour rien dans cette résurgence significative.
L’alternative est simple et il n’y a aucun mystère.
Quand l’État est faible, la société a besoin d’une force. Même dans ses attentes, dans ses espérances.
Quand l’autorité de l’État est défaillante, la société se révolte parce qu’elle a besoin de combler ce vide qui l’angoisse.
Quand l’État ne rassure ni ne tranquillise, la société laisse resurgir ses démons et ses obscurités.
Un récent sondage CEVIPOF sur la psychologie collective des Français présente, sur un certain plan, des résultats aujourd’hui à la fois préoccupants et inévitables (Le Monde, Le Parisien, Figaro Vox).
L’opinion aspire à un homme providentiel qui saurait susciter la confiance par l’alliage si rare, si précieux entre humanité, exemplarité, fiabilité et fermeté. Il est clair qu’aussi estimable que soit François Hollande, celui-ci est loin, toutefois, de cette image rêvée.