Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La France n'est vraiment pas à gauche

C'est l'analyse de politologue Pascal Perrineau qui commente le premier tour.

Sur la gauche :

"Elle est passée de 50 à 35% depuis les dernières cantonales. Et la tâche s'annonce compliquée au second tour car même en surmontant  les divisions, elle n'est pas dans une dynamique majoritaire dans beaucoup de cantons. Et n'a quasiment pas de réserves de voix. Elle n'a pas été humiliée. Mais elle n'a pas résisté pour autant (...) La gauche dans son ensemble a fait une erreur tactique avec son extrême division. La gauche alternative n'en a pas profité. Le Front de gauche et surtout les écolos ont réalisé des scores très faibles. Ces deux formations ne rencontrent presque aucun écho, notamment chez les populations en crise. On ne peut donc pas dire que la gauche est sanctionnée car la politique du gouvernement n'est pas assez à gauche (...) Le président et le Premier ministre ne pourront pas se contenter d'un discours anti-FN pendant des mois. Il y a eu tellement d'effets d'annonce que seuls des résultats positifs tangibles permettront de mobiliser."

Sur le FN :

"Si le FN a déçu, c'est seulement par rapport aux sondages qui l'annonçaient à 30%. Depuis les dernières cantonales en 2011, son score a augmenté de dix points. Et dans certains cantons, il passe la barre des 50% dès le premier tour. Ce n'est pas le premier parti de France. Mais il est dans une forte dynamique et se retrouve roue dans roue avec le Parti socialist et ses alliés (...). Mais la tripartition de la vie politique française est confirmée."

Il serait plus juste de dire que le FN n'est pas la première colalition politique de France. Florian Philippot dénonçait hier soir l'hypocrisie des commentateurs qui comparent d'une part le FN et d'autre part la coalition UMP-UDI-MODEM-Divers droites etc :

"Je veux bien que l'on ajoute des choux et des carottes : UDI, divers droite. Mais les partis traditionnels enregistrent des reculs terribles malgré des implantations locales. Nous, nous n'avions pas d'implantations. Et en tant que parti, le FN est en tête évidemmentJe veux bien que l'on fasse des coalitions du monde entier, mais ce ne sont pas des partis.L'UMP et l'UDI, c'est deux fois plus de moyens, de porte-paroles"

Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

Les commentaires sont fermés.