De cinq en 1965, de 913 en 1985, leur nombre, d'après Le Figaro du 20 février dernier, se porte à 2.502 en 2015.
Marine Le Pen n’a jamais fait de « déclaration de guerre aux musulmans », n’en déplaise au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. En revanche, elle annonce sans autre forme de procès vouloir mener un combat contre le « fondamentalisme islamique ».
Et, réagissant à un rapport du sénateur UDI Hervé Maurey – lequel s’inquiète des insuffisances de la loi de 1905 face à la question du financement des lieux de culte par les collectivités locales dont il dénonce l’absence de transparence –, la présidente du Front national réclame purement et simplement le gel de la construction des mosquées.
Il faut dire que de cinq en 1965, de 913 en 1985, leur nombre, d’après Le Figaro du 20 février dernier, se porte à 2.502 en 2015, gérées en association type 1901. Parmi elles, toujours selon Le Figaro, 89 sont déjà sous influence salafiste, et 41 autres sont aujourd’hui déstabilisées par ce que les experts appellent « les attaques salafistes ».
Mais pour Bernard Cazeneuve, « la radicalisation ne se fait que très marginalement dans la fréquentation des mosquées ». On se demande alors pourquoi l’État tient tant à doubler le nombre de diplômes universitaires (passant de six à douze) visant à former des imams « aux principes de la République » si la mosquée ne représente (presque) pas de danger. Mais si l’État accède au désir de Dalil Boubakeur d’en doubler le nombre, on comprend mieux.