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Départementales: la droite veut évincer la gauche, le FN rêve de victoires

Plus de 40 millions d'électeurs sont convoqués aux urnes dimanche pour le second tour des élections départementales, où la droite espère infliger une lourde défaite à la gauche sur la lancée du premier tour et reléguer à l'arrière-plan la forte poussée du Front national.
Après un dimanche marqué par une abstention importante (49,83%, soit un électeur sur deux), la mobilisation de l'électorat sera le premier enjeu du scrutin. La gauche table sur un sursaut de ses électeurs pour éviter une débâcle, ce qui serait le cas si elle perdait la moitié ou plus des départements (61) qu'elle administre.
Les conseils départementaux, dont les présidents seront tous élus jeudi, gèrent un budget annuel supérieur à 70 milliards d'euros, près de trois fois plus que celui des régions, allant des aides sociales à l'entretien des routes et des collèges en passant par le développement économique.
149 cantons ayant été pourvus dimanche dernier, le scrutin ne concerne plus que 1.905 des 2.054 cantons. La gauche aligne 1.334 binômes (homme/femme), la "droite républicaine" 1.602, et le Front national 1.107. Ces binômes s'affronteront dans 1.614 duels et 278 triangulaires.
Au premier tour, avec un score de 25,2% et un bond de dix points par rapport à 2011, le Front national est arrivé en tête dans 43 départements, taillant des croupières à la droite (36,6%) comme à la gauche (38,1%), qui ont atteint chacune un niveau très bas.
Mais, grâce à l'alliance entre l'UMP et l'UDI, la droite (28,75%) a creusé l'écart sur le PS (21,47%). Par l'effet mécanique du scrutin majoritaire et le report des votes "divers droite" du premier tour (6,81%), une trentaine au moins de départements peuvent tomber dans son escarcelle.
Après la vague bleue des municipales, la droite ambitionne notamment de conquérir les Bouches-du-Rhône, détenues par le PS depuis plusieurs décennies, l'Isère, l'Allier, les Pyrénées-Orientales, sans compter la très symbolique Corrèze, terre d'élection de François Hollande.
- Pour Valls, 'rien n'est joué' -

A l'inverse, faute d'alliés, le FN aura du mal à franchir la barre des 50% synonyme de victoire en cas de duel. Il peut davantage s'imposer dans les triangulaires. D'autant que, en vertu du "ni-ni" martelé par Nicolas Sarkozy, l'UMP s'est maintenue dans l'écrasante majorité des cas. Au contraire, dans 26 cantons où il estimait ne pas pouvoir gagner face à la droite et au FN, le PS s'est retiré pour barrer la route à l'extrême droite.
Le FN croit à sa victoire dans le Vaucluse, terre élective de Marion Maréchal-Le Pen où le parti d'extrême droite est arrivé en tête dans 11 des 17 cantons. Les ambitions du FN se portent également sur l'Aisne, voire le Pas-de-Calais et le Gard.
Pour enrayer la mécanique du scrutin majoritaire, le Premier ministre Manuel Valls a cherché toute la semaine à mobiliser les électeurs de gauche. "Rien n'est joué", a-t-il dit, rappelant qu'au premier tour déjà, la participation a été plus importante que ne le prévoyaient les sondages, ce qui a permis à la gauche de ne pas sombrer.
M. Valls s'est félicité des démonstrations de "rassemblement" d'une gauche éclatée au premier tour, tel ce meeting jeudi en Seine-Saint-Denis réunissant Claude Bartolone (PS), Pierre Laurent PCF) et Emmanuelle Cosse (Europe Ecologie-Les Verts).
Un sérieux accroc toutefois: le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon n'a donné aucune consigne de vote.
A droite, Nicolas Sarkozy n'a pas esquivé le combat contre Manuel Valls, brocardant les "leçons de morale" d'un PS accusé de double langage. Selon Gérald Darmanin, député-maire UMP de Tourcoing, "la gauche est en 3e position dans 89 triangulaires. Elle se maintient dans 68. Quelle différence entre les discours et les faits!"
La campagne devait s'achever samedi à minuit, mais la distribution des documents électoraux est interdite depuis vendredi soir minuit.
Les bureaux de vote seront ouverts de 8H00 à 18H00. Jusqu'à 19H00 dans beaucoup de villes moyennes (Brest, Dijon, Chambéry, Toulon, Tours..), jusqu'à 20H00 à Bordeaux, Marseille, Nantes, Toulouse et en région parisienne.

SourceAfp via nouvel obs :: lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EukZVAkpEunkhlYnMI.shtml

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