Sans racines, il n’y a plus de vie, plus de progression, plus d’avenir. Sans affirmation d’un « nous », il n’y même plus de « je ».
Les tragiques événements qui endeuillent la France par le meurtre d’une jeune femme innocente qui semblait rayonner la joie de vivre, la menace récurrente contre nos églises et tout ce qui est cher à notre patrie commune, doivent nous rappeler, si cela était nécessaire, que nous ne sommes plus en paix depuis bien longtemps déjà. Et cela notamment parce que les Français ont perdu l’habitude de s’aimer.
Ceux que l’on désigne abusivement comme nos élites travaillent en concertation, avec l’école et les médias, à cet esprit de repentance, à ce désamour, ce dégoût de nous-mêmes, pour faire une société soumise, anomique et culpabilisée.
Les prophètes de malheur, parmi lesquels Jacques Attali – pour ne citer que lui, qui a eu de l’influence sur tous les gouvernements qui se succèdent depuis 81 -, affirment détester les « racines » et prêchent la notion de « citoyen du monde » en regardant négligemment leur Rolex.