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Fraction - Déesse-Mère
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Pas de souverainiste pour la primaire UMP ?
Matthieu Chaigne, co-fondateur du site Délits d'Opinion, écrit dans Le Figarovox:
"C'est tout le paradoxe de cette primaire. Censée départager les différents courants qui composent la grande famille de droite et du centre, cette élection interne frappe par la gémellité de ses candidats. Europhiles, biberonnés à la potion d'un libéralisme bon teint, les candidats putatifs ou déclarés varient seulement sur le remède qu'il faudrait administrer à la France.
Un casting qui révèle en creux la disparition de la droite dite souverainiste. Ce courant, porté notamment par un Philippe Seguin, a constitué le creuset du RPR d'hier, à la fois eurosceptique et profondément attaché à la place de l'État. [...] Pourtant, ces idées loin d'être mortes, rencontrent un vif écho. [...]
L'Europe est la seconde pomme de discorde de la droite: face à des candidats qui jouent sur les termes, critiquent l'Europe mais refusent d'assumer une critique radicale, les Françaizs ont clairement basculé. Pour une majorité d'entre eux, l'Europe joue contre leurs intérêts. Incapacité à juguler les flux migratoires, source de destruction d'emplois, cheval de Troyes d'une économie libérale: l'Europe porte le chapeau du déclassement.
L'idée d'un retour en arrière n'est plus taboue pour les Français. Et encore moins à droite: 67% d'entre eux souhaitent renforcer les pouvoirs de décision de notre pays, même si cela doit conduire à réduire ceux de l'Europe. Au cœur de cette idée ressurgit un thème esquissé pendant la campagne de 2012, celui de retrouver la maitrise de son destin, de conserver son identité, son modèle. [...]"
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Gabrielle Cluzel : « La fracture porte un nom: l'identité »
Il n'est pas besoin de présenter aux lecteurs de Monde et Vie Gabrielle Cluzel, dont la plume brillante et vive leur est familière. On la retrouve avec bonheur sur le site du Boulevard voltaire et, bien sûr, sur son propre blog... entre autres. Elle répond ici à notre enquête sur la droite.
Monde et Vie : Gabrielle Cluzel, pensez-vous que les notions de droite et de gauche aient encore on sens aujourd'hui ?
Gabrielle Cluzel : A défaut d'avoir encore un sens, elles ont encore une utilité : elles sont une commodité de langage, dont je reconnais user moi-même. Mais dans les faits... On assiste à une recomposition du paysage, dans une sorte de tectonique des plaques politiques, et ceux dont les grosses maisons bourgeoises sont sur la ligne de fracture, comme le PS et l’UMP, se retrouvent dans la mouise. Pour le moment, ils parviennent encore à faire le grand écart, mais on sent bien que le grand plongeon est imminent. La belle bâtisse va s'effondrer à grand fracas. Cela m'a spécialement frappée lors du meeting de Sens commun précédant l'élection du président de l'UMP. Je regardais autour de moi, pendant l’intervention de Nicolas Sarkozy : mais qu'avait donc a faire cette population LMPT catholique, traditionnelle, enracinée, polie et méritante, élevant ses enfants dans la rigueur et la discrétion, sagement assise dans la salle, avec ce type sur la tribune qui en était tout le contraire : « show off », bling-bling, toujours entre deux avions, dispensant ses conférences en or massif au Qatar, libéral et libertaire - tolérant, d'ailleurs, jusqu'à les tolérer eux-mêmes -, dont l'épouse très « people » se disait publiquement pour le mariage gay et l'adoption par les homosexuels ?
Mais on peut en dire autant du parti socialiste : comment un ouvrier d'Arcelor-Mittal pourrait-il continuer de cheminer bras dessus, bras dessous, avec un Jacques Attali ?
La fracture porte un nom; l'identité. Une identité que cette France bourgeoise, cette France bien élevée qui a manifesté pour LMPT, défend à travers la famille, la filiation, identité sexuée.
Une identité que la France populaire, la France périphérique, comme l'appelle le géographe Christophe Guilluy, veut conserver, elle, en luttant contre l'immigration massive. Animées par un restant de lutte des classes, ces deux France se regardent pour le moment en chiens de faïence, et pourtant si elles se rassemblaient, elles constitueraient une vraie force politique car toutes deux participent de la France « enracinée » celle qui s'émeut de voir disparaître sa civilisation.
Vous défendez volontiers les familles, notamment dans les colonnes de Monde et Vie. La famille est une réalité qui concerne tout le monde et pourtant, c'est aussi un thème politique souvent classé « à droite ». Comment l’expliquez-vous ?
La famille n'est pas à droite, mais elle est par essence « enracinée », ne la représente-t-on pas par un « arbre » généalogique ? Elle est un lieu de hiérarchie et d'autorité. File est un lieu d'identité, de traditions communes. Elle est un lieu de transmission, transmission d’un patrimoine génétique, matériel, culturel. Elle est par essence un lieu, disons le mot même s'il est provocateur, d'exclusion, d'amour exclusif, où les liens filiaux, les liens du sang priment sur les autres. Cela ne vous surprendra pas, je préfère mes enfants à ceux des autres. Et je défie n'importe quelle mère de prétendre le contraire... Bref elle est porteuse de valeurs détestables pour la France émancipée et mondialiste que l'on appelle, pour simplifier, la gauche.
Vous portez un regard volontiers critique et caustique sur les féministes. Le féminisme est-il forcément de « gauche » ?
Pas du tout, le féminisme est chrétien ! Saint Paul, réputé le saint le plus misogyne de tout le Sanctoral, n'a-t-il pas dit lui-même : il n'y a plus ni juif, ni grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car tous vous êtes un en Jésus-Christ ? C'est la seule religion qui a permis à la femme de relever la tête. Et d'ailleurs, la gauche est si peu féministe qu'elle s'est longtemps opposée au droit de vote des femmes, redoutant que celles-ci ne votent comme leur curé. Mais pour paraphraser Chesterton, le féminisme est une idée chrétienne devenue folle. Le féminisme aujourd'hui est ridicule, dérisoire et nuisible.
Né, en mini-jupe, sur les barricades de Mai 68, certains l’ont cru mutin comme une parisienne de Kiraz, il est devenu imposant et tyrannique comme une rombière de Faisant. Une rombière acariâtre avec sa moitié, l’homme occidental, faible et maigrelet, qu'elle morigène toute la sainte journée, mais une rombière aveugle et masochiste avec les enfants qu'en couchant avec la gauche, elle a engendrés et réchauffés dans son sein : Islam, libération sexuelle, laxisme judiciaire...
A quoi sert de réclamer un « e » à la fin de je ne sais quel mot ou de fustiger les cartables roses, si on fait le lit de la burka et de la polygamie, si on laisse galoper les violeurs dans la nature, si on « traite » les petites filles à peine nubiles comme des veaux aux hormones en leur laissant croire que leur fécondité est une affection chronique ? J'arrête là, la liste serait trop longue.
A quelles conditions et sur quelles fondations pensez-vous que notre société pourrait aujourd'hui se reconstruire ?
Je crois beaucoup au rapprochement de ces deux France enracinées que j'évoquais tout à l'heure, il me semble que l'Eglise aurait un rôle à jouer dans cette jonction. La France périphérique, face à la montée de l’islam, redécouvre ses clochers, sa crèche, son atavisme chrétien. On sent bien que la laïcité est sur la touche pour lutter contre l’islamisme, et que la riposte ne peut être que spirituelle. C'est le moment d'arroser et de mettre de l'engrais sur ces petites pousses que l’on voit poindre. De réévangéliser. Mais l'Eglise saura-t-elle saisir cette opportunité ?
Propos recueillis par Eric Letty monde&vie mars 2015
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Régionales : l'UMP nomme des candidats qui ne souhaitent pas revenir sur la loi Taubira
Le politologue Dominique Reynié a été choisi pour diriger la liste rassemblant l'UMP et l'UDI dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon aux élections du mois de décembre. Connu pour ses positions favorables au lobby LGBT, Reynié est un acteur de la dérive vers la gauche de l'UMP, notamment au sein de la Fondation pour l'Innovation Politique. On se souvient que ce "think tank" chiraquien a apporté dès 2005 son soutien au mariage homosexuel : Dominique Reynié avait eu une place centrale dans cette "ouverture" vers les mouvements homophiles les plus extrémistes, dont Act-Up, notamment lors d'un colloque de décembre 2004.
Candidate pour l'Ile-de-France, Valérie Pécresse considère que l'abrogation de la loi Taubira est définitivement perdue.
Dans le Sud-Est, le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, également candidat aux régionales, a estimé que si la droite reprenait le pouvoir en 2017, elle ne devrait pas revenir sur la loi Taubira. Ce fidèle de Nicolas Sarkozy a dit avoir plaidé auprès du candidat à la présidence de l'UMP pour "trancher une fois pour toutes" cette question qui divise le parti, afin de "ne plus en faire une affaire de débat". Pour M. Estrosi, la dénaturation du mariage est "une avancée".
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Le corporatisme : genèse et perspectives (entretien avec Jean-Philippe Chauvin)
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"On a préféré faire d'abord passer une loi sur le mariage pour tous et attendre un nouvel attentat"
Interrogé par le JDD sur la tentative d'attentat du terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam à Villejuif, Bernard Squarcini, ancien patron de la DCRI, déclare :
"Je constate que les mêmes qui nous accusaient de mille maux après l'affaire Merah disent aujourd'hui que la DGSI a bien fait son travail. Depuis 2012, nous réclamons une nouvelle loi pour prévenir ce genre d'actions. On a préféré faire d'abord passer une loi sur le mariage pour tous et attendre un nouvel attentat…
Qu'est-ce que la future loi sur le renseignement aurait pu changer dans le cas de Sid Ahmed Ghlam?
Nous aurions pu plus facilement intercepter les flux avec la Syrie ou retrouver les messages laissés sur les sites de stockage en ligne. Le cryptage n'est pas un problème. La plate-forme nationale de cryptage et de décryptement de la DGSE sait faire. Il faut résonner en matière de cible. Un même individu peut avoir 38 portables. L'IMSI catcher [une "valise" qui se substitue à une borne téléphonique et peut capter tous les portables qui s'y connectent] nous aurait sans doute permis de récupérer tous ses portables et de demander l'écoute de ces numéros à la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité. Plus on a d'outils dans la boîte, mieux on travaille. Plus les agents du renseignement seront juridiquement protégés, plus ils seront efficaces."
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Bernard Maris, cet amoureux de la France.
Aimer la France est une passion que certains voudraient aujourd’hui éradiquer comme une maladie honteuse : or, il n’y a pas de honte à aimer, et aucune à aimer la France en particulier, cette particulière historique qui, Français, nous est propre, nés que nous sommes sur sa terre et inscrits dans son histoire et son présent. D’autres n’ont pas cette chance natale mais viennent y frayer, parfois s’y joindre et, par leur amour nouveau qui lui redonne toujours quelques couleurs supplémentaires, confirmer la belle formule de Bainville : « Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation. »
Assassiné en janvier dans les circonstances que l’on sait, l’écrivain Bernard Maris, à qui l’on doit quelques textes forts de dissidence économique et une très belle étude sur Genevoix et Jünger, laisse en héritage un livre qui va paraître ces jours prochains et qui s’intitule « Et si on aimait la France » : les longs extraits publiés dans l’hebdomadaire Marianne cette semaine (17-23 avril 2015) dévoilent quelques aspects de cet amour vrai pour une France qui, si nous n’en voyons pas tous les mêmes attraits et n’en sommes pas tous amoureux de la même manière, n’a jamais cessé d’inspirer les plus nobles sentiments et, parfois, les actions les plus folles.
S’il n’apprécie guère le Maurras de la « divine surprise », il n’en rend pas moins hommage à bien d’autres qui peuvent agacer les Bernard-Henri Lévy et Fleur Pellerin, par exemple, ces cuistres actuels de la « culture de gôche » qui prônent le libéral-nomadisme et refusent l’enracinement. A ceux-là, Maris préfère « les historiens dits de droite, de Bainville à Tocqueville en passant par Pierre Chaunu et Patrick Buisson ». Il poursuit : « Je lis même courageusement le Dictionnaire amoureux de la France de Tillinac, sympathique Gault et Millau de la franchouille, avec Cyrano et d’Artagnan, et Jeanne la Bonne Lorraine, et les nichons de la Pompadour qui donnèrent forme à nos coupes de champagne », et rappelle qu’il a connu « des Français pleins de gaieté. Authier, Lapaque et leur bande, par exemple ». « Et si j’écrivais pour eux ? Pour les désespérés si drôles ? Houellebecq, Cabu, Reiser, Cioran ? » En fait, Bernard Maris écrit pour beaucoup d’autres et, en particulier pour tous les Français et ceux qui, même loin d’elle, aiment la France.[...]
La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Bernard-Maris-cet-amoureux-de-la
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Le socialisme c'est quoi ?
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Pesticides : la contamination alarmante des rivières françaises
Des pesticides sont présents dans près de 9 points de mesure sur 10 des eaux de rivières. Les normes de qualité des eaux souterraines sont respectées à un peu plus de 80 % seulement.
On en retrouve un peu partout, même si c’est souvent à dose relativement faible. En tout cas, à des niveaux qui sont inférieurs aux normes de la directive cadre européenne sur l’eau (DCE). L’état de contamination des cours d’eau et les nappes phréatiques par les pesticides que donne à lire une étude du Commissariat général du développement durable (CGDD) est inquiétant.
Cet organisme qui dépend du ministère de l’Ecologie signale ainsi un taux de présence de ces substances de 89 % sur l’ensemble des 2.706 points de mesure des eaux de surface du territoire métropolitain (56 % outre-mer hors Guyane). On comprend mieux pourquoi le plan de Ecophyto du Grenelle de l’environnement, visant à diminuer de moitié la consommation de pesticides en 2018, a tourné au flop et pourquoi une nouvelle version s’impose.
Dans les régions céréalières
La campagne de prélèvement de 2012 du ministère relève en outre la trace d’au moins 20 pesticides différents dans un cas sur quatre dans ces mêmes eaux de surface. Surtout, « près de 5 % des points de mesure dépassent les normes fixées sur les pesticides », signale l’étude.
Sans grande surprise, les teneurs les plus élevées se situent dans les régions céréalières, celles de maïsiculture ou de viticulture, notamment le Bassin parisien, les Pays-de-la-Loire, le Sud-Ouest et le couloir du Rhône. Seuls 11 % des points sont exempts de pesticides. Il faut presque toujours aller plus haut (Alpes, Pyrénées) pour les trouver ou alors s’enfoncer dans les déserts ruraux (Corse, sud de l’Auvergne et du Limousin).
Aucune région n’est épargnée
Le constat du CGDD sur les eaux souterraines n’est pas plus enviable : 71 % des prélèvements révèlent une contamination et hormis la Corse, aucune région n’est épargnée. Pas même le Massif central où l’élevage prédomine. Situation inquiétante, dans près d’un cas sur cinq (19 %), les normes de qualité DCE ne sont pas respectées. Les dépassements par substance sont les plus nombreux (13 % des points de mesures). Mais la part des « cocktails » de pesticides hors norme n’est pas mince (6% des points).
Où ces excès sont-il commis ? Globalement au nord de l’Hexagone, dans le couloir rhodanien et le nord de l’Aquitaine. La plus belle « collection » de pesticides revient à la région Ile-de-France où 35 « espèces » différentes ont été retrouvées sur un point précis. Les régions les mieux « pourvues» (plus de cinq variétés différentes) recouvrent grosso modo les mêmes zones en y additionnant le sud de la Bretagne.