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  • La vaccination contre l’hépatite B discrètement devenue obligatoire

    « Les vaccins suivants : Tetravac®, Pentavac®, InfanrixTetra®, InfanrixQuinta® sont en rupture de stock. Les médecins sont donc obligés de vacciner les bébés contre l’hépatite B même s’ils ne le veulent pas. » explique la Ligue Nationale pour la Liberté des Vaccinations. « On comprend difficilement comment deux grands laboratoires internationaux producteurs de vaccins voient leurs chaînes de fabrication des vaccins analogues se mettre en roue libre puis en panne sèche en même temps (…)

    Un message a été adressé à GSK et à Sanofi Pasteur pour demander les raisons de cette rupture de stock. GSK a renvoyé cette réponse polie, mais sibylline : « Suite à votre demande d’information et afin de pouvoir y apporter une réponse rapide et de qualité, nous avons besoin d’informations complémentaires. Merci de bien vouloir nous contacter au 01 39 17 84 44 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h. Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’assurance de notre considération distinguée ». Sanofi-Pasteur fait le mort ou ne daigne répondre. »

    Mais rassurez-vous, tout cela n’est évidemment que pour votre bien !

    http://www.contre-info.com/

  • Immigrés clandestins : pour Kouchner, l’Europe est « dégueulasse »

    Source : Boulevard Voltaire – « Migrants : pour Kouchner, l’Europe est « dégueulasse »

    Bernard Kouchner n’ignore pas qu’une écrasante majorité de Français est saturée par l’immigration de masse, mais “c’est pas grave”. Selon lui, on écoute trop “l’opinion publique à cause de la montée des partis d’extrême droite”.

    Il a la larme à l’œil et des trémolos dans la voix. Vendredi matin, face à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, il y est allé de son petit couplet moralisateur, conspuant l’inertie de l’Union européenne face à l’hécatombe des migrants. Deux jours plus tôt, il avait déjà rodé sa tirade chez Jean-Michel Aphatie sur RTL. Les mêmes mots, les mêmes envolées : il faut « jeter une bouée aux boat-people de la misère ! », scande-t-il avec ferveur. Bernard Kouchner est dans son rôle, celui qu’il tient dans les médias depuis cinquante ans. Et il le joue avec une virtuosité roublarde que les décennies n’ont pas réussi à émousser. Ou presque. Une grosse bourde vite rattrapée vient semer le désordre dans ce discours riche en émotions : « Comment peut-on repêcher des gens qui se baignent… pardon de cette expression effrayante… qui meurent ? »

    « L’Europe est décevante ! », « C’est plus que décevant, c’est dégueulasse ! », «L’Europe me fait honte ! » On l’aura compris, Bernard Kouchner est terriblement indigné. Dans l’absolu, il n’a pas tort. Comment se réjouir de voir se noyer des centaines de voyageurs clandestins prêts à tout pour fuir leur pays en plein chaos ? Mais nous ne sommes pas comptables de toutes les tragédies de ce monde. De là à nous accuser de voyeurisme devant « cette contemplation des êtres humains qui meurent en mer, voir les petites têtes s’enfoncer […] dans notre mer la Méditerranée, berceau de la civilisation », il y a un abysse de malhonnêteté intellectuelle et de pathos poisseux auxquels on ne saurait souscrire.

    Bernard Kouchner souhaiterait « une flottille européenne » afin de secourir tous les naufragés au large des côtes libyennes. Car l’opération Triton, dont le budget vient d’être triplé à neuf millions d’euros par mois, restera cantonnée aux eaux territoriales de l’Union européenne. « Ne pas confondre sauvetage et accueil des migrants ! », s’empresse-t-il de préciser. « Je ne dis pas du tout qu’il faut les prendre tous mais il faut les sauver tous. » OK, Doc, mais alors, que fait-on des rescapés ? C’est là que notre Robin des Bois de l’humanitaire se fait plus alambiqué. « Vous pouvez les ramener en Libye, si vous voulez… », tente-t-il. Pas sûr que ce soit si simple. « …Les mettre dans des endroits où ils seraient mieux traités que dans des camps infâmes ! », essaie-t-il encore. Bon, mais où ? Combien de temps ? Avec quel statut, quelles procédures, quelles infrastructures, financées par qui ? Le mystère reste entier. « Y a en tout 500.000 personnes à prendre, c’est pas tragique ! », lâche-t-il enfin, « dès lors que nous serions vingt-huit et pas cinq ! ». Tout s’éclaircit soudain. L’Europe se doit de les accueillir, sinon ce serait de la « non-assistance à personne en danger », donc « il faudrait élargir le nombre de visas », et en plus « nous aussi, on a besoin de main-d’œuvre ! » Quelqu’un lui a parlé des 6,2 millions de chômeurs en France ?

    Bernard Kouchner n’ignore pas qu’une écrasante majorité de Français est saturée par l’immigration de masse, mais « c’est pas grave ». Selon lui, on écoute trop « l’opinion publique à cause de la montée des partis d’extrême droite ». En résumé, ne pas tenir compte des désirs ni du vote du peuple souverain, occulter la crise économique, les problèmes d’insécurité et de communautarisme que nous subissons déjà, persister dans une idéologie irresponsable qui favorisera les appels d’air. Avec de tels remèdes, Doc, c’est l’Europe qui sera, à terme, condamnée.

     

    Eloïse Gloria

    http://fr.novopress.info/

  • Le combat politique de Marion Maréchal Le Pen accompagné par sa foi

    Marion Maréchal-Le Pen a été invitée dans l'émission Bistro Libertés animé par Martial Bild sur TV Libertés. Présent en a retranscris un extrait :

    "Martial Bild : Etes-vous catholique ?

    BMarion Maréchal-Le Pen : Je suis catholique oui. J’ai une vraie démarche spirituelle même si je ne suis pas la plus pratiquante des catholiques, mea culpa. La question fondamentale c’est que c’est important pour moi.C’est quelque chose qui structure mon combat indéniablement, c’est une chose qui m’accompagne dans mon combat, parce que croyez-moi il y a des grands moments de solitude en politique. Ce qui est intéressant dans la prière et la religion c’est que cela permet une remise en question et une introspection et parfois des petites leçons d’humilité qui sont nécessaires. Et puis dans de grands moments d’angoisse, prier et avoir le sentiment de ne pas être totalement seul est quand même utile. C’est évidemment quelque chose qui anime mon combat et je le dis fièrement. Parce que je pense que le grand drame des catholiques en France aujourd’hui, c’est qu’ils sont désarmés psychologiquement. Ils sont dans une espèce de honte, de culpabilité, de moins en moins mais quand même. Malheureux comme un catholique en France : c’est absolument terrible ce qu’ils peuvent subir, même politiquement et le deux poids, deux mesures permanent. Si je peux servir au moins à ça un minimum, à permettre aux catholiques de France de droite de se sentir fiers, c’est ce que j’ai envie de leur dire et c’est ce que j’ai aussi un peu envie de porter tant que je pourrai le faire."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marine Le Pen à propos d’immigration: « Les USA se sont construits sur l’une des colonisations les plus brutales qui ait existé. »

    Thèmes abordés dans cette interview de ITélé, avec Laurence Haïm à New York:
     
    Défense du Français – « l’immigration est un élément constitutif des USA, ce n’est pas le cas de la France, donc il ne faut pas comparer. » – « Pourquoi vouloir importer un modèle au monde entier ? Ça s’appelle du totalitarisme. » – Lutte contre l’insécurité. - « Les intérêts défendus à Wall street sont contraires aux intérêts des peuples et notamment du mien. » – « L’Euro est un échec total » – Réaction à propos de l’immigration sauvage en Méditerranée – Retour sur sa querelle avec son père. –   …
     
     
    Ci-dessous MLP réagit à propos des attentats islamistes  « déjoués »  contre des catholiques:
     

  • Pour un réveil français

    Sans racines, il n’y a plus de vie, plus de progression, plus d’avenir. Sans affirmation d’un « nous », il n’y même plus de « je ».

    Les tragiques événements qui endeuillent la France par le meurtre d’une jeune femme innocente qui semblait rayonner la joie de vivre, la menace récurrente contre nos églises et tout ce qui est cher à notre patrie commune, doivent nous rappeler, si cela était nécessaire, que nous ne sommes plus en paix depuis bien longtemps déjà. Et cela notamment parce que les Français ont perdu l’habitude de s’aimer.

    Ceux que l’on désigne abusivement comme nos élites travaillent en concertation, avec l’école et les médias, à cet esprit de repentance, à ce désamour, ce dégoût de nous-mêmes, pour faire une société soumise, anomique et culpabilisée.

    Les prophètes de malheur, parmi lesquels Jacques Attali – pour ne citer que lui, qui a eu de l’influence sur tous les gouvernements qui se succèdent depuis 81 -, affirment détester les « racines » et prêchent la notion de « citoyen du monde » en regardant négligemment leur Rolex.

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  • Cessons de tout attendre de l'élection présidentielle

    Extrait d'une chronique de Guillaume de Prémare, sur Radio Espérance :

    "(...) Certes, 2017 ne compte peut-être pas pour rien, mais l’enjeu plus profond est ailleurs. (...) La vox populi le sait ou le sent bien : nous sommes entrés en post-démocratie.

    Je suis régulièrement le fil Twitter d’Alexandre Jardin et j’y ai lu cette considération de bon sens : « Il est tout de même ahurissant que nos partis ne mettent pas au cœur de leur projet le rôle effectif donné aux citoyens ». Et pour cause : les partis n’ont aucune envie que les citoyens viennent faire concurrence à leur monopole partagé de la chose publique.

    Alexandre Jardin se dit également « stupéfait que les maires français – élus du peuple – acceptent d’être niés »« Soumission durable ? » demande-t-il ? Ici se situe un problème grave : la confiscation progressive des libertés et responsabilités locales, notamment via la réforme territoriale et les regroupements de communes en hyper-communautés d’agglomérations.

    « Que voulez-vous que j’y fasse ? On n’a pas le choix, le Préfet de Région a pris sa décision », me disait récemment un maire des Yvelines, dépité de voir les prérogatives de sa commune bientôt absorbées par le futur Grand Paris. Juncker a affirmé qu’il n’y avait « pas de processus démocratique possible contre les traités européens », il semblerait qu’il n’y ait pas non plus de processus démocratique possible contre les desideratas technocratiques à l’échelon national.

    La post-démocratie présente le paradoxe d’un univers kafkaïen ultra-étatiste et ultra-réglementé au service d’un projet global ultra-libéral lié à la Mondialisation et à la financiarisation. D’une certaine manière, l’Etat est partout là où il ne devrait pas être et quasiment absent là où il devrait se trouver. Quel est le rôle de l’Etat ? Servir et protéger. Protéger le pays et le peuple des prédations des puissants ; servir les libertés et responsabilités locales en favorisant leur déploiement ; arbitrer le cas échéant, selon le bien commun.

    Dans un tel contexte, la politique est-elle encore possible ? Elle ne le demeurera que dans la mesure où les citoyens, avec les élus locaux, avec les responsables économiques et sociaux locaux, s’organiseront pour exercer les libertés et responsabilités qui demeurent et défendre les pouvoirs concrets qui sont en voie de confiscation. Il y a du pain sur la planche… C’est à mon avis la seule planche de Salut."

    Louise Tudy

  • Terrorisme : le FN juge que le pouvoir «n'est pas à la hauteur de la menace»

    Pour les frontistes, les «communications» du gouvernement tentent de dissimuler un «manque de volonté politique réelle».

    Un cautère sur une jambe de bois. C'est la conclusion cinglante tirée par les frontistes face aux annonces du gouvernement concernant les menaces terroristes pesant sur la France. Lorsque Manuel Valls affirme, jeudi sur France Inter, que «cinq attentats» ont été déjoués sur le territoire depuis janvier, le FN considère qu'il cherche simplement les moyens de répondre à l'inquiétude des Français sans apporter réellement de solutions concrètes. Le projet de loi sur le renseignement prévoyant des mesures de surveillance accrues en serait une parfaite illustration, selon le Front national. «C'est un prétexte pour réduire les libertés fondamentales mais sans prendre aucune mesure significative pour améliorer la sécurité», dénonce Nicolas Bay, le secrétaire général du FN. Il ne voit aucune décision, par exemple, en faveur d'une «maîtrise des frontières» ou de «l'expulsion des délinquants étrangers.»

    Qu'il s'agisse de Sid Ahmed Ghlam, l'Algérien de 24 ans soupçonné de préparer des attentats et arrêté dimanche, ou des frères Kouachi, auteurs des attentats de janvier contre Charlie Hebdo, Nicolas Bay considère qu'il n'y a aucun problème de «renseignements». «Ils étaient parfaitement identifiés comme étant liés à des filières djihadistes, insiste-t-il, et cela révèle, une fois encore, qu'aucune mesure n'a pu être prise en amont pour empêcher ces risques.»

    «Donner le sentiment d'agir»

    Si le premier ministre admet la réalité d'une menace n'ayant «jamais été aussi importante», les frontistes eux, ne sont «pas étonnés». Ils pensent que les avertissements de l'Etat islamique se confirment. «C'est une véritable stratégie s'appuyant sur des connexions prêtes à agir mais le plus incroyable est que celles-ci, parfaitement connues et parfois même déjà condamnées par la justice française, ne suscitent aucun acte concret» ajoute Nicolas Bay, pour qui la «volonté politique» est plus en défaut que les outils du renseignement.

    Au FN, on croit enfin que le pouvoir mutiplie les déclarations sur le sujet pour «donner le sentiment d'agir» mais sans être capable de dissimuler une «réelle faiblesse» face aux enjeux. «Il n'est pas à la hauteur de la menace», accuse-t-on en rappelant, au passage, un courrier de Jack Lang, directeur de l'Institut du Monde arabe, adressé à Manuel Valls en novembre, dans lequel il estimait le nombre de détenus de culture musulmane dans les établissements pénitentiaires à «près des deux tiers de la population carcérale». Selon les frontistes, il semble «évident» qu'une partie de cette population est aujourd'hui prise en mains par des éléments radicaux au cœur des prisons françaises. «On lance des opérations de désensibilisation, on crée des numéros verts, etc. mais face à nous, s'inquiète enfin Nicolas Bay, il existe des combattants extrêmement déterminés, financés et armés. Et il est complètement illusoire de croire que des mesurettes pourraient avoir le moindre impact.»

    Source: 

    http://www.lefigaro.fr/politique/2015/04/23/01002-20150423ARTFIG00202-terrorisme-le-fn-juge-que-le-pouvoir-n-est-pas-a-la-hauteur-de-la-menace.php

    Via

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukAlFkFVZVLFERmWH.shtml

  • Les légendes révolutionnaires, épisode 1 : la Prise de la Bastille

    L'histoire de la Révolution fourmille de légendes fondées sur des événements pourtant peu glorieux, réécrits à des fins de propagande. Commençons par le plus fameux, de circonstance à l'approche du 14 juillet : la Prise de la Bastille.

    Pourquoi la fête nationale a-t-elle lieu le 14 juillet ? « Mais voyons, c'est le jour béni où le peuple s'est emparé de l'affreuse Bastille, symbole de l'arbitraire des rois qui enfermaient dans des cachots sordides leurs malheureux opposants, » me répondra-t-on. Et cependant rien n'est plus faux…

    La légendaire « veillée d'armes »

    Prise_de_la_BastilleJuillet 1789. Paris est livré à l'émeute depuis deux mois déjà, lorsque circulent des rumeurs d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre. Le 8, Mirabeau exige l'éloignement des troupes, tandis que Desmoulins appelle le peuple à la révolte. Un nouveau prétexte est trouvé le 12 – le renvoi de Necker – pour exciter davantage la foule parisienne. Les soldats du prince de Lambesc sont vivement attaqués place Louis XV, mais le roi a interdit toute violence, ce que les émeutiers inteprêtent comme une faiblesse. Les barrières d'octroi sont incendiées, les boutiques d'armuriers dévalisées. 

    Le 13, la maison des Lazaristes est pillée par une populace qui vide littéralement les caves. Le lendemain, on y découvrira « un monceau d'ivrognes, hommes et femmes, morts ou mourants ». Certains veulent incendier le Palais Bourbon, d'autres saccagent le garde-meuble. Des bandes avinées arrêtent les passants pour les forcer à boire à la santé de la Nation, tandis que les boutiques des boulangers et des marchands de vin sont mises au pillage. Ces scènes de violence se prolongent toute la nuit, à la lueur des torches des vagabonds qui sèment l'épouvante à travers les rues de la capitale.

    Que s'est-il passé le 14 juillet 1789 ?

    Sans-CulottesLe climat insurrectionnel a convaincu les élus des districts parisiens de se réunir sans attendre à l'Hôtel de Ville pour ordonner la création d'une milice bourgeoise à laquelle répondent de nombreux volontaires. Pour armer cette troupe, des bandes de manifestants se ruent, au matin du 14 juillet, sur les Invalides où sont entreposés 28000 fusils livrés sans résistance. Il ne manque plus que les munitions. Or, un arsenal est à porté de main, la Bastille, où reposent 250 barils de poudre.

    La Bastille n'est plus, à l'époque, qu'une vieille forteresse médiévale que Louis XVI envisageait déjà de raser pour y créer une place. Commandée par le gouverneur de Launay, elle est défendue par 32 Suisses et 82 invalides, pas assez pour soutenir un siège régulier, mais suffisant pour s'opposer à une populace en armes. Pour cela, il suffit de fermer les portes et de laisser tirer les émeutiers sur les épaisses murailles.

    A onze heures, une foule se presse aux abords de la Bastille. M. de Launay refuse de leur livrer les munitions qu'elle réclame, mais se montre toutefois conciliant avec la délégation qu'il reçoit en retirant les canons des tours. Soudain une décharge de mousqueterie retentit en provenance des émeutiers. Se croyant attaqué, le gouverneur fait tirer quelques coups de fusil à blanc pour dégager la cour extérieure, faisant déguerpir les assiégeants vers la Place de Grève.

    Un assaut digne des guerres picrocholines

    gram0Plusieurs d'entre eux reviennent à la charge vers trois heures de l'après-midi et s'emparent du pont-levis, gardé par un seul invalide. Ils peuvent sans peine forcer la première enceinte, d'autant que M. de Launay a donné l'ordre de ne pas tirer sur les assaillants sans les avoir sommés de se retirer – ce qu'on ne pouvait faire, vu l'éloignement. Incapables d'aller plus avant, ceux-ci s'en prennent alors à trois invalides et à une jeune fille qu'ils croient être celle du gouverneur et qu'ils menacent de mort si la citadelle ne se rend pas. La garnison réagit en tirant un coup de canon, le seul de la journée. Les émeutiers détalent à nouveau comme des lapins, laissant quelques-uns des leurs sur le pavé. 

    Les assiégeants se concertent pour trouver un moyen d'entrer. L'un propose une catapulte, un autre veut neutraliser les fusils des soldats en les arrosant avec des pompes à incendie, un troisième (Santerre) veut incendier la Bastille par des jets d'huile enflammée… La solution vient finalement d'un renfort de déserteurs des Gardes-françaises, munis de canons saisis dans les pillages de la veille. Mais les tirs mal ajustés tombent sur le faubourg Saint-Antoine. C'est à cause de cette maladresse qu'on racontera que Launay avait fait bombarder Paris.

    Désireux de mettre un terme à ce siège calamiteux, le gouverneur demande un capitulation acceptable, mençant en cas de refus, de faire sauter les réserves de poudre. Les émeutiers ayant promis qu'aucun mal ne serait fait à la garnison, M. de Launay fait abaisser le pont-levis. Il est 17 heures. La foule se rue aussitôt à l'intérieur de la forteresse. Dans la cohue, des coups de feu sont tirés, le massacre commence. Le gouverneur et plusieurs officiers sont taillés en pièces, des invalides sont pendus, pendant que la Bastille est livrée au pillage. C'est ainsi que la riche bibliothèque du chimiste Lavoisier, à l'époque directeur des poudres et salpêtres, a été brûlée.  

    A leur grande surprise, les vainqueurs de la Bastille n'ont trouvé là que sept prisonniers. On est loin de l'effroyable prison politique que les historiens-romanciers ont décrite. Les cellules n'étaient même pas fermées, les détenus pouvant ainsi aller à leur guise dans l'enceinte du bâtiment.

    Qui sont donc ces « victimes de l'arbitraire royal » ?

    tete_et_piqueParmi eux figurent quatre escrocs condamnés pour avoir falsifié des lettres de change. Il s'agit de Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade. Mais c'est le Parlement de Paris, et non le roi, qui a les embastillés. Ils ne profiteront, du reste, pas longtemps de leur liberté, puisqu'ils retourneront en prison seulement quelques jours après.

    On trouve aussi un certain Auguste Tavernier, complice du fameux Damiens qui tenta s'assassiner Louis XV en 1757. Mais lui aussi fut condamné par le Parlement de Paris, pas par le roi. Tavernier ne profitera guère de la liberté. Il finira à Charenton où l'on enfermait les malades mentaux.

    Les deux derniers prisonniers, de haute naissance, ne sont pas des frondeurs dont le roi aurait voulu taire la rebellion. Le comte Hubert de Solages fut embastillé à la demande de son père pour « crimes atroces » et « action monstrueuse » selon les documents de l'époque. Quant au comte de Whyte de Malleville, celui-ci fut enfermé lui aussi à la demande de sa famille à cause de sa démence. Tous les deux finiront également à Charenton.

    Comment une telle pantalonnade serait-elle devenue fête nationale ?

    Aussi pitoyable fût-elle, la prise de la Bastille – ou, pour être exact, la reddition de la Bastille – eut des conséquences terribles dans les provinces. Elle fut le signal d'alarme qui engendra de nombreux crimes et pillages inspirés par cet événement parisien. Malgré cela, elle fut célébrée un an plus tard, par la Fête de la Fédération. L'Histoire, réécrite par les vainqueurs, en avait fait l'épisode fondateur – pour ne pas dire légendaire – de la Révolution. Cependant cette commémoration ne se perpétua pas et tomba même dans l'oubli sous les régime qui se succédèrent.

    C'est la IIIe République qui la ressortit des culs-de-basse-fosse où le 14 juillet avait sombré, en instituant en 1880 une fête nationale à cette date. Celui de 1789, ruisselant de sang et de vin, semblait difficile à faire admettre. On choisit par conséquent le 14 juillet 1790, moins meurtrier, pour fixer cet anniversaire. Ce qui n'empêche pas les nostagiques de la pique, aujourd'hui encore, de glorifier ce grotesque fait d'armes que fut la supposée prise de la Bastille.

    A lire sur le sujet :
    Gustave Bord, la prise de la Bastille et les conséquences de cet événement dans les provinces jusqu'aux journées des 5 et 6 octobre 1789

    http://www.vendeensetchouans.com/archives/2011/07/12/21573627.html