Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Régionales : EELV s'allie avec le Front de gauche plutôt qu'avec le PS

Dans quatre régions, comme le Nord-Pas-de-Calais/Picardie et la région Paca, des accords EELV/Front de gauche sont en cours ou déjà ficelés pour l'élection de décembre. Au grand dam du PS.

Elle n'entend pas céder. Malgré les appels insistants du PS, Sandrine Rousseau, tête de liste écolo dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie, refuse toujours de se ranger derrière Pierre de Saintignon, le candidat socialiste. «Il était question d'un accord sur le minimum, de se mettre en ordre de marche derrière la tête de liste socialiste, ce n'était pas possible», affirme l'écolo. Elle a fait ses calculs et elle en est persuadée: si elle s'allie avec le Front de gauche (Fdg), elle espère passer devant le PS. «Les sondages nous créditent de 14% avec le Front de Gauche au premier tour, le PS est à 17%, le FN est à 31%. En cas de fusion pour le second tour, on est donc à égalité et on peut l'emporter», détaille la porte-parole d'EELV.

Sandrine Rousseau le répète à l'envi: elle n'a «pas peur» d'affronter Marine Le Pen, candidate Front national. «C'est une grande gueule, elle s'essuie les pieds sur les habitants de la région et se sert de cette élection pour sa campagne pour l'Élysée. Il faut arrêter d'en être terrorisé! J'ai hâte de l'affronter sur des débats de fond», anticipe-t-elle. Pour elle, la présence d'une liste PS et d'une liste EELV/FdG va permettre de faire «une campagne sur les valeurs».

Les militants EELV du Nord consultés le 12 septembre

«Dans ma région, la moitié des électeurs de François Hollande ne vote plus PS», assure Sandrine Rousseau. Elle a donc lancé avec les fédérations locales d'EELV et du Front de gauche trois groupes de travail: le premier sur les points de divergence entre les partis, l'autre pour constituer les listes, et le dernier pour déterminer une organisation et un projet de campagne. Cette stratégie d'alliance n'attend plus que l'approbation des militants, à la faveur d'un vote prévu le 12 septembre, pour être entérinée.

Au PS et même au sein d'EELV, on fulmine. «Le risque aujourd'hui dans les régions Nord-Pas-de-Calais/Picardie, Provence, peut-être aussi Grand Est, c'est que non seulement le Front national puisse gagner ces régions, mais qu'il puisse y avoir aussi une élimination pure et simple de la gauche, une auto-élimination. C'est un comble», a critiqué sur Sud Radio, début juillet, François De Rugy, co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et favorable à un accord avec le PS. Le candidat socialiste Pierre de Saintignon, lui, ne veut pas croire à une division de la gauche. «Jusqu'au dernier moment, je travaillerai à l'union des forces de la gauche, pour continuer le dialogue et construire un laboratoire de la gauche», commente-t-il, éludant la possibilité qu'EELV et le Front de gauche se présentent contre le PS. «Laissons le temps au débat.»

Discussions en cours

Le Nord-Pas-de-Calais/Picardie n'est pas un cas isolé. Dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, une alliance vient d'être formée entre le Front de gauche et EELV, comme dans la région Rhône-Alpes-Auvergne par exemple, où les écolos se présenteront avec le Parti de gauche et le mouvement Ensemble. «Ce ne sont pas des soupes de logos, mais plutôt des dynamiques de rassemblement», explique David Cormand, responsable des élections au sein du parti. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, où la campagne est pour l'instant centrée sur l'affrontement entre Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen, des discussions ont également cours entre les écolos et le Front de gauche.

source : Le Figaro :: lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFlpZyEyyOhFDlPtm.shtml

Les commentaires sont fermés.