Cet article est la suite du précédent. Déferlante migratoire : la vague des ”réfugiés” s’ajoute, comme un raz-de-marée, à l’inondation en cours depuis plusieurs décennies. Alors que la majorité des peuples européens autochtones la refuse, la gauche et la droite, en France et ailleurs en Europe, comme la plupart des institutions médiatiques ou religieuses, comme aussi la Commission européenne non élue et coutumière de l’excès de pouvoir permanent, imposent aux populations, de manière dictatoriale, l’ ”accueil” de centaines de milliers de nouveaux immigrés. Sans aucun référendum. Au non d’un devoir moral qui est à la fois une perversion de la morale et un suicide. Mais aussi un exemple de mépris de la démocratie et de divorce irrémédiable entre les peuples et de pseudo élites. Prélude à une explosion.
Le jeu trouble de la pauvre Allemagne
C’est un jeu stupide et nuisible, irréfléchi. Les premiers ”réfugiés” de la nouvelle vague invasive (13.000) sont arrivés en Allemagne le 6 septembre, accueillis par des banderoles ”welcome in Germany” et des milliers de citoyens qui applaudissaient, hilares. Des milliers d’autres sont attendus en septembre. 150.000 places d’hébergement d’urgence sont ouvertes. Scènes pitoyables d’humanitarisme naïf où une partie d’un peuple se réjouit de sa propre invasion et de sa propre disparition, détruit à terme par cette migration de masse. Ce genre d’image, très médiatisée, est un encouragement fort à de nouveaux flux d’entrées de ”réfugiés”. L’Allemagne, avec une natalité ultra-basse et des flux migratoires considérables, peut vivre un changement de population, peuplée à la fin du siècle par une majorité de musulmans qui ne parleront même plus allemand. Ce ”nouveau pays”, devenu moyen-oriental et non plus germanique, à l’image de ses voisins béatement envahis, ne connaîtra pas la prospérité ni la paix mais, à terme, le désordre et le déclin. Il y a une bêtise politique allemande, insondable. Un oubli de soi.
Pour se faire pardonner et faire oublier le nazisme (qui continue d’obséder et de culpabiliser le psychisme collectif allemand) et pour donner au monde l’image d’une Allemagne exemplaire, le cœur sur la main, le gouvernement allemand se veut ouvert à toutes les immigrations. Thilo Sarrazin a fait scandale en écrivant L’Allemagne disparaît, best-seller paru en 2010, contre l’immigration et l’islamisation. 40 % des Allemands sont opposés à l’accueil de nouveaux immigrés, mais ils sont une minorité….
On a l’impression que l’âme allemande profonde, incapable d’équilibre, passe d’un excès à l’autre, sans souci du juste milieu (mésotès aristotélicien), par romantisme dépourvu de raison : de la brutalité raciste impitoyable à l’antiracisme le plus délirant. Deux stupidités parallèles : c’est l’extrémisme allemand. Ce romantisme, intéressant en art (jadis, plus aujourd’hui…) est débile en politique. L’Allemagne et la politique : incompatibilité absolue, ainsi que Nietzsche l’avait vu.
Comme une catharsis (”purification”), pour se faire pardonner les catastrophiques excès passés (de 1870 à 1945), les dirigeants allemands et une partie de leur peuple militent maintenant pour imposer à l’Europe une ouverture totale des frontières à l’inondation migratoire, sous prétexte de ”morale”.
Pascal Bruckner relève cette hypocrisie : « nous retrouvons chez les Allemands les arguments habituels des défenseurs de l’immigration : un ton humanitaire un peu bêlant doublé d’un calcul économique qui l’est moins. Les patrons allemands le disent explicitement : nous avons besoin de main d’œuvre. Pour eux, un tel afflux est une aubaine. Collusion entre l’ultra-gauche sans-frontiériste et le grand patronat » (Le Figaro, 04/09/2015). Les élites allemandes sont égoïstes à court terme mais suicidaires à long terme.
Questions sur la politique allemande
L’Allemagne et la Commission de Bruxelles – par l’intermédiaire de Jean-Claude Junker, une créature de Mme Merkel– fixent autoritairement des quotas d’accueil de ”réfugiés” aux pays européens, ce qui constitue un viol de souveraineté, un de plus, non prévu par les traités : la Hongrie, la Pologne, l’Espagne, la Grande Bretagne, la République tchèque tentent de résister – jusqu’à quand ? La France de Hollande, elle, a cédé.
Sigmar Gabriel, vice – chancelier et ministre de l’Économie, n’a pas hésité à sortir cette énormité, parlant des ”réfugiés”, le 8 septembre : « nous pouvons certainement gérer un chiffre de l’ordre du demi-million chaque année » : calcul purement économique dans un pays à faible taux de chômage, en déclin démographique et donc en déficit croissant de population active. L’économie allemande a donc besoin d’une main d’œuvre importée à bon marché. Cette alliance de bons sentiments chrétiens et de calcul financier, assortie d’une politique volontariste d’assimilation à la culture allemande, relève d’une démarche stupide, profitable à très court terme mais suicidaire et impraticable à moyen terme. Pour trois raisons : 1) avec l’interminable chaos guerrier du Moyen-Orient et de l’Afrique (tous liés à l’islam), les masses de ”réfugiés” ne vont cesser de croître, faisant exploser tous les ”quotas”. 2) La politique allemande d’assimilation de populations allogènes croissantes, musulmanes à 80% et prolifiques, va inévitablement échouer et déboucher sur l’importation du chaos ; et sur la dégermanisation du pays. 3) Plutôt que de relancer sa natalité (comme essaie d’y parvenir la Russie de Poutine) ou de refuser toute immigration et de miser sur la robotisation (comme le tente le Japon qui est, lui, pourvu d’une conscience ethnique et nationale), l’Allemagne, hallucinée, choisit la pire des solutions ; qui, paradoxalement, va ruiner à terme sa prospérité économique en créant le chaos ethnique. Une fois de plus, et pour des raisons différentes, depuis la fin du XIXe siècle, la politique allemande est nuisible pour l’Europe. Tout autant, sinon plus, que la politique américaine. Et la France ?
Naïvetés et démissions françaises
Et la France, qui renonce à sa souveraineté, oubliant tous les principes ”gaullistes” dont on se réclame avec une hypocrisie ridicule, s’aligne, surtout avec le gouvernement socialiste, sur les ordres de Bruxelles, de Berlin et de Washington. François Hollande, la girouette, qui prônait en mai 2015 un accueil des seuls vrais réfugiés, en refusant les quotas obligatoires pour chaque pays européen, vient de céder aux injonctions de la chancelière Merkel et d’accepter ces quotas. De ce fait, 24.000 ”réfugiés” attribués à la France (sur les 160.000 à répartir) vont entrer en septembre, en plus des 6.800 autorisés à venir en juillet, dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs en chiffres réel et qui est endetté à 100% du PIB.. Selon Yves Thréard (Le Figaro, 08/09/2015), il s’agit d’un « engrenage » : « les réfugiés, combien seront-ils demain ? Sans doute des millions, fuyant la terreur islamiste. L’avenir le montrera, ce témoignage de générosité se révèlera une erreur irréversible. Combien de migrants dits économique vont continuer à s’engouffrer dans la brèche ? Comment raccompagner chez eux ceux qui ne sont pas éligibles au droit d’asile ? » En effet, 350.000 ”réfugiés” ont déjà pénétré en Europe depuis janvier, chiffre qu’il faudra tripler en décembre ! Et 4 millions sont en attente dans les camps de déplacés du Moyen–Orient.
Et ces nouveaux migrants sont tous musulmans, alors que 62% des Français estiment qu’il y a beaucoup trop de musulmans en France et que l’islam représente un danger. Selon la Cour des comptes, seuls 1% des déboutés du droit d’asile quittent le territoire. Réussir à entrer, c’est rester.
Le PS, dont l’idéologie fabrique à la fois le chômage de masse et l’immigration de masse, propose par le ”Réseau de villes solidaires”, que chaque commune accueille un quota de ”migrants réfugiés” (donc de clandestins), aux frais du contribuable. La droite LR (ex-UMP) est exactement sur la même position idéologique : l’initiative « J’accueille » lancée par le maire LR de Saint-Étienne vise à obliger, même les petites communes, à recevoir son quota de migrants illégaux ”réfugiés”. Le ministre de l’Intérieur, M. Cazeneuve, est d’accord et va coordonner cette initiative immigrationniste droite–gauche. Accepter et organiser l’invasion au nom de la charité.
Les propos d’Alain Denis, président des maires ruraux du Maine–et–Loire, empreints de bon sens populaire, ont horrifié l’oligarchie politico-médiatique parisienne : « il faut être cohérent : si aujourd’hui 10.000 réfugiés sont accueillis, demain il en arrivera 100.000 et après-demain un million ! La mesure d’urgence, c’est de lutter contre les fous, les guerres et le réchauffement climatique, pour que les gens puissent rester chez eux ! Nos politiques ne font que déplacer les problèmes. Alors on va bétonner la France pour faire des lotissements, et quand il n’y aura plus de terres agricoles, comment est-ce qu’on se nourrira ? Et le jour où le chaos s’installera dans notre pays, qui accueillera les Français ? »
Seul le FN reprend l’opinion de la majorité des Français. À l’Université d’été du FN, à Marseille, le 6 septembre, Marine Le Pen a osé énoncer l’évidence : « l’immigration, n’est pas une chance, c’est un fardeau », sans aller jusqu’à avouer que c’était une catastrophe. « Notre pays n’a ni les moyens, ni l’envie ni l’énergie d’être plus généreux avec la misère du monde ». Elle a justement dénoncé la « lourde responsabilité de l’Allemagne », qui s’engage à accueillir 800.000 migrants, ce qui va constituer un énorme appel d’air pour de futures vagues invasives. (Il semblerait d’ailleurs que Marine Le Pen, sous la pression de l’urgence de la crise migratoire et pour apaiser son grave conflit avec son père, revienne aux fondamentaux du FN.)
Nicolas Sarkozy, le faux dur, politicien calculateur, a commenté en ces termes démagogiques et superficiels les propos de MLP, leur « inhumanité », leur « absence de compassion » : « j’ai eu honte pour Mme Le Pen, de cette brutalité ! Quelle absence du moindre sentiment ! On n’a vraiment pas envie de faire partie de la famille Le Pen ! Nous sommes des êtres humains, nous avons des racines chrétiennes. Qui n’a pas été bouleversé par ces images ? »
En finir avec l’humanitarisme et le chantage émotionnel
Quelles images ? On ne raisonne, plus, on ne fait plus de politique, on fait de l’iconophilie ou culte des images médiatiques émotionnelles. Ces images racoleuses sont celles d’une manipulation médiatique mondiale, de nature marketing et commerciale, montrant un enfant syrien kurde noyé sur une plage de Turquie. Message subliminal pervers : c’est nous les coupables ! Une répugnante manœuvre de culpabilisation émotionnelle des opinions européennes a été entreprise depuis deux ans, à grande échelle à la suite de photos, de reportages – ad nauseam – de noyés en Méditerranée ou de ”réfugiés” retrouvés morts dans des camions ou ailleurs. Tout cela a été démultiplié par les réseaux sociaux Internet. Ce chantage moral a pour effet de dissuader les Européens de se défendre de l’invasion ; c’est une véritable manipulation mentale, un lavage de cerveau soft.
Au nom d’une charité chrétienne mal comprise, l’Église catholique sermonne et demande d’accueillir tous les migrants, exactement comme le parti pseudo écologiste mais vraiment trotskiste EELV. Le Pape François, dans la lignée de son discours culpabilisateur de Lampedusa, exige d’ouvrir toutes les frontières. Et il demande à chaque paroisse d’Europe d’accueillir des ”réfugiés” (pas des chrétiens d’Orient en priorité) mais tout le monde, sans distinction. Folie pure, dans la lignée d’une ”charité chrétienne” franciscaine et jésuitique qui perd la raison et oublie les fondements thomistes et aristotéliciens du bon sens. Tous, inconscients, oublient les avertissement solennels aux Européens des évêques de Syrie et d’Irak dont les fidèles sont persécutés : ce qui nous arrive, disent-ils, va vous arriver si vous continuez, par une charité dévoyée, à laisser s’installer chez vous des centaines de milliers d’immigrés, en majorité musulmans. Ce bon sens n’est pas entendu par les fous.
Bien entendu, les ”élites” immigrationnistes refusent de recevoir les ”réfugiés” chez eux : c’est au ”peuple” d’accomplir ce devoir d’accueil, dans les villages et les petites villes. La droite LR (ex-UMP) essaie de conjuguer l’accueil des ”vrais réfugiés” et le rejet des clandestins économiques. Pas crédible : quand elle était au pouvoir, elle a laissé filer, tout comme la gauche, les flux migratoires. Paroles, paroles…
M. Victor Orban, le Premier ministre de Hongrie, a choqué l’oligarchie politico-médiatique européenne en érigeant un mur de barbelés entre son pays et la Serbie et en déclarant : « aujourd’hui, nous parlons de centaines de milliers, l’an prochain nous discuterons de millions et, d’un seul coup, nous nous retrouverons en minorité sur notre propre continent ».
L’antidémocrate Fabius a dénoncé l’attitude « scandaleuse » de la Hongrie, qui tente de se défendre. L’Australie et Israël font de même, en beaucoup plus fort, mais le grand donneur de morale Fabius ne les condamne pas. Diplomatie ? La république tchèque, la Slovaquie et la Pologne semblent s’aligner sur la Hongrie pour s’opposer à l’invasion migratoire. Le premier ministre slovaque (de gauche), Robert Fico, a scandalisé les vierges effarouchées de l’Union européenne en déclarant, en accord total avec son opinion publique : « Je ne veux pas voir mon pays se réveiller un beau matin avec 100.000 personnes venues du monde arabe ».
Imposteurs et menteurs
Dans l’immédiat, c’est plus de 30.000 ”réfugiés” que la France devrait immédiatement accueillir (nourrir, entretenir, payer, loger) d’ici octobre si les quotas imposés par Bruxelles et l’Allemagne sont entérinés. En plus de tous les autres… La France ? Et pourquoi pas les richissimes pays du Golfe, qui accueilleraient ainsi leurs coreligionnaires – sauf les chrétiens, évidemment.
Les intellectuels et les inévitables ”artistes” ou pseudo artistes, population bien protégée, ne sont pas en reste de fausse générosité. Comme toujours, que ce soit en France ou aux USA, le milieu du show business, immigrationniste et bourgeois gauchisant, joue, pour des raisons médiatiques et commerciales, la carte de l’humanitarisme larmoyant.
Une cinquantaine d’ ”artistes” de cour, dont Line Renaud, Daft Punk, Dany Boon, Nicolas Canteloup, etc. ont signé un appel bidon intitulé « Une main tendue » pour exiger de l’Europe d’« assumer aujourd’hui le devoir d’asile ». Ils obéissent à l’idéologie dominante qui les entretient. Aucun de ces saltimbanques hypocrites et surpayés n’accepterait d‘héberger chez lui le moindre ”réfugié”. Leur générosité est un simulacre qui a ses limites.
M. Raffarin, le représentant de ”l’aile humaniste” des Républicains est favorable à une politique des quotas pour les réfugiés et estime que « la peur » du peuple (propos méprisants d’un grand bourgeois protégé et engraissé) face à l’afflux massif d’immigrés « vient de ce que la politique d’immigration n’est pas maîtrisée ». De qui se moque-t-il ? Il a été Premier ministre, aux manettes de l’État Que ne l’a-t-il maîtrisée ? Même remarque pour les donneurs de leçons, les politiciens Sarkozy et Juppé. Sarkozy, d’ailleurs, a lancé une proposition délirante et totalement inapplicable : il propose de créer des « centres de rétention au Maghreb » pour les migrants clandestins en provenance d’Afrique. On est sidéré par un tel niveau d’idiotie et d’irréalisme. Ce Sarkozy, qui est en partie à l’origine du chaos avec son intervention en Libye…
Pour l’instant, ils sont tranquilles dans leurs beaux quartiers, les politiciens, les journalistes, les ”artistes”, favorables à l’immigration massive, supportée par le peuple. Tant que l’inondation n’est pas arrivée chez eux. Patience, ça va venir. Et là, avec leur lâcheté habituelle, ils retourneront leur veste. Mais il sera trop tard.
Évacuer la mauvaise conscience
Ni la France ni l’Europe n’ont aucun ”devoir d’asile”, n’en déplaise à l’oligarchie politique et médiatique ni aux sermons froids des prélats catholiques. Assez de larmes et de faux gémissements. Pourquoi les millions de vrais ou faux réfugiés du monde entier se déverseraient-ils en Europe ? Ce devoir d’accueil universel, quel droit le fonde ? Parce que nous devons payer pour les ”crimes” de la colonisation ? On a l’impression que l’Europe est sommée de devenir le déversoir du monde. L’oligarchie culpabilise le peuple, le fait pleurer par une propagande médiatique et lui enjoint de s’ouvrir à une hospitalité illimitée qui signifie en réalité : invasion et colonisation forcée.
Nous n’avons pas à nous sentir coupables des noyés de Méditerranée auxquels nous portons assistance alors que nous devrions les refouler. Non, nous n’avons pas à nous laisser impressionner par les larmes de crocodiles des présentateurs télé et des politiciens. Et les autres pays du monde, que font-ils ?
Nous ne devons pas être paralysés par la pitié pour les autres, mais, comme n’importe quel autre peuple dans le monde, préoccupés par notre survie. Chacun chez soi, chacun responsable. Nous ne devons pas nous soumettre aux injonctions d’une Allemagne inconséquente qui manipule les institutions européennes en oubliant d’être véritablement ” européenne” dans l’âme et qui se livre à un égoïsme suicidaire pour se racheter une bonne conscience et une virginité morale.
Est-ce que les Indiens, les Chinois, les Japonais, les monarchies arabes accueillent les ”réfugiés” ? Les Etats-Unis, en quatre ans, n’ont accueilli que 1.500 réfugiés syriens ! Et pourtant, c’est en grande partie à cause de leurs interventions militaires déstabilisatrices au Moyen–Orient, avec leurs supplétifs britanniques, que nous en sommes là. C’est aux Européens de payer leurs pots cassés.
Le prochain et dernier article de cette série, à paraître très prochainement, s’intitulera : Invasion migratoire 3. Pour un remède de cheval.
Guillaume Faye
http://fr.novopress.info/192145/invasion-migratoire-capitulation-suicidaire-leurope-guillaume-faye/