Quand il s'agit de trouver de nouveaux impôts, de nouvelles sources de financement pour l'Etat pléthorique, nous pouvons faire confiance à nos élus.
Un rapport de la commission des finances du Sénat préconise queles revenus issus de l'économie collaborative soient centralisés et transmis automatiquement au fisc, qui les taxerait à partir de 5000 euros.
Les revenus que les particuliers tirent de sites comme Le Bon coin, BlaBlaCar ou Airbnb, sur lesquels on peut échanger des biens (voiture, logement, tondeuse…) ou des services (covoiturage, bricolages, cours de cuisine…) échappent la plupart du temps à toute taxation.
En 2014, 70% des internautes français, soit près de 31 millions de personnes, avaient déjà eu recours à ce types de sites. Il y a donc du beurre à se faire pour l'Etat. La Commission des finances du Sénat a formé un groupe de travail pour étudier la façon dont l'administration fiscale peut réagir à ce phénomène, qui représente un manque à gagner et crée une concurrence déloyale vis-à-vis du commerce traditionnel...
Dans leur rapport, les auteurs distinguent ceux qui recherchent un complément de revenu, et ceux qui en font une véritable activité commerciale. Ainsi le revenu moyen d'un hôte français qui loue son logement sur Airbnb est d'environ 3600 euros par an. Tandis qu'un chauffeur UberPop, avant la suspension du service, gagnait 8200 euros par an. Parallèlement, un conducteur inscrit sur Blablacar ne cherche généralement qu'à rentrer dans ses frais.
En théorie, les revenus des particuliers sur les plateformes Internet sont imposables (notamment à l'impôt sur le revenu) dès lors qu'ils sont réguliers. Mais dans les faits, les revenus sont rarement déclarés, rarement contrôlés et donc rarement imposés et le fisc n'a tout simplement pas les moyens de les contrôler.