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Sondage régionales : le PS à 23% derrière Les Républicains (35%) et le FN (26%

Notre sondage exclusif Odoxa pour BFMTV et notre journal est inquiétant pour le PS, qui avait pourtant été élu à la tête de la quasi-totalité des régions il y a cinq ans.

A quatre-vingts-jours des élections régionales, quel est l'état des forces politiques en France ? Notre sondage Odoxa pour BFMTV et « le Parisien » - « Aujourd'hui en France » livre plusieurs informations clés pour ce scrutin intermédiaire d'autant plus important pour François Hollande que le PS, qui dirigeait jusque-là avec ses alliés la quasi-totalité des régions, pourrait connaître un revers historique.

Constat.

La marée bleue monte. Avec 35 % des intentions de vote, la droite parlementaire vire en première position en ce début de régate électorale. « Non seulement les listes UMP-UDI-MoDem sont aujourd'hui nettement en tête, mais de surcroît elles réalisent des scores encore plus élevés auprès des catégories de la population où l'abstention est la plus faible : 49 % auprès des Français les plus aisés et 45 % auprès des plus de 65 ans », relève Gaël Sliman, président d'Odoxa. Précision utile alors que le scrutin aura lieu en décembre, une période inhabituelle pour voter, ce qui risque de se traduire par une abstention record. A noter aussi que la droite réaliserait ses meilleurs scores dans les villes de plus de 100 000 habitants (37,5 %) et dans l'agglomération parisienne (40,1 %). Mais en Ile-de-France, Valérie Pécresse pâtit d'un FN en progression et de la présence de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), estimé nationalement à 3 % mais à près de 7 % — selon de récents sondages — dans la région. Résultat, Pécresse ne parvient pas pour l'instant à faire décrocher son rival socialiste, Claude Bartolone. Un sondage BVA (commandé par le PS) donne même un léger avantage à ce dernier. L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy compte sur son meeting d'aujourd'hui, à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), en présence de tous les leadeurs des Républicains (LR), pour se relancer.

La dynamique menaçante du FN. Si la droite se prépare à reprendre les rênes de nombreuses régions, elle voit néanmoins dans son rétroviseur le Front national qui, avec 26 % des intentions de vote en ce début de campagne, est déjà en passe de battre son record à une élection. Le parti d'extrême droite ferait encore mieux qu'aux départementales du printemps (25,4 %). Les données de notre sondage confirment que le FN cartonne auprès des jeunes (31,1 %), des catégories modestes (40,6 % parmi les chômeurs et 49,3 % chez les ouvriers). Ses points forts se situent dans les zones rurales (31,6 %) et dans les petites villes (30,9 %). Apparemment peu impacté par la discorde familiale entre le père et la fille, le mouvement de Marine Le Pen pourrait l'emporter en Paca et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Il reste à la traîne en Ile-de-France (même s'il a gagné environ deux points ces six derniers mois), la sociologie de la région lui étant défavorable.

Un PS anémié et de faibles réserves à gauche. Evalué dans notre sondage à 23 %, le PS et ses rares alliés (PRG et l'Union des démocrates et des écologistes) a tout à craindre du premier tour. Dans la plupart des cas, il devrait arriver en deuxième, voire en troisième position derrière la droite et le FN. D'où l'idée de Jean-Christophe Cambadélis de susciter un réflexe d'unité dès le premier tour par un référendum. « Le problème principal du PS réside dans la faiblesse du réservoir des voix de gauche en vue des seconds tours », souligne cependant Gaël Sliman. Le total de la gauche plafonne aujourd'hui à 35 %, soit près de 20 points de moins (près de 54 %) que lors des dernières régionales en 2010. « Heureusement, en Ile-de-France, le total de la gauche se maintient, avec des transferts en interne, et on observe une excellente résilience de notre candidat Claude Bartolone », se félicite François Kalfon, un des experts électoraux du PS. Mais globalement, les socialistes risquent d'être bien dépourvus quand la bise sera venue.

Le Front de gauche résiste, les écolos coulent. Point de stabilité au sein de la tourmente que traverse la gauche, le Front de gauche de Mélenchon se maintient à un étiage honorable, avec 7 %. Ici ou là, comme en Ile-de-France, il semble bénéficier de transferts d'intentions de vote en provenance d'EELV (3 %) dont l'effritement, dû à la crise interne, est sensible. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour le PS qui devra essayer de s'unir avec la gauche de la gauche entre les deux tours.

Philippe Martinat

source : Le Parisien :: lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuFFFyVAkQmZkClcb.shtml

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