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Catholiques et écologie : en France, les lignes bougent !

Quatre exemples : Grenoble, Taulignan, Nantes, Paris, Périgueux...

Ce n'est qu'un début : 

Les lignes bougent dans les milieux catholiques français sous l'impulsion du pape François. Un peu partout, des mouvements, des communautés, des paroisses s'ouvrent à la responsabilité sociale, économique et écologique indiquée par Laudato si et le discours de Santa Cruz. 

Nous sommes nombreux à prendre la route pour en faire l'expérience. C'est mon cas (parmi d'autres) depuis deux mois et dans les semaines qui viennent... Dans quelques jours, à Nantes, les AFC organisent une soirée-débat* avec Guillaume de Prémare et moi sur le thème Cathos, écolos, résister au meilleur des mondes. Trois jours après, à Paris, la paroisse Notre-Dame des Champs organise avec les jeunes un après-midi de travail et de témoignage, auquel elle m'invite à dire comment la parole de saint Jean-Paul II fut à l'origine de ma conversion et de ma découverte de la responsabilité écologique. Puis l'abbaye de Chancelade, dans son nouveau cycle Gardiens de la terre, m'invite à parler à Périgueux* sur le thème :Pour une croissance d'une autre nature, en écho à l'encyclique 'Laudato si'. Etc...  

J'étais à Grenoble le 23 septembre, pour donner la conférence de rentrée du Centre théologique de Meylan ; et à Taulignan le 26 (chez les dominicaines de la Clarté Notre-Dame), pour donner la conférence de la journée de rentrée de l'association Oeko-Logia. Deux moments de bonheur catholique. 

A Grenoble, la grande salle du Centre théologique était pleine à craquer (il a fallu ouvrir la salle voisine avec un relais sono) :

http://www.christophedelaigue.fr/2015/09/le-pape-francois...

Toutes les sensibilités du monde catho  grenoblois se côtoyaient : c'était l'effet François, ce vent de renouveau qui abat les vieilles cloisons ! La veille, Mgr de Kerimel nous avait reçus à dîner en compagnie d'Eric Piolle, l'atypique maire écolo, et de cinq jeunes couples catholiques grenoblois : occasion d'échanger sur des sujets brûlants, et d'entendre l'un des jeunes couples témoigner de sa volonté de « faire l'effort » de s'ajuster au cap économique et social indiqué par le Magistère – alors que ce cap, disaient-ils, « bouscule ce que nous pensions jusque là dans ces domaines »...Bel exemple de loyauté, loin des sophismes de ceux qui s'évertuent à démontrer que le pape n'a pas dit ce qu'il a dit (et qu'on n'a donc pas à le suivre) !  

A Taulignan, le si maternel monastère des dominicaines contemplatives accueillait la journée de l'association Oeko-Logia, proche de la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon tenue par Fabien Revol. Là aussi, beaucoup de monde et très divers... La matinée était consacrée à une « prière itinérante dans la nature », marche de deux heures entre les vignes, les lavandes, les bosquets de chênes et l'horizon bleu des petites montagnes, ponctuée de chants et de lectures bibliques. Plusieurs prêtres y participaient, dont le vicaire général du diocèse de Valence ; étaient là aussi, venus en voisins (l'écologie est oecuménique) un pasteur réformé et une moniale orthodoxe. L'après-midi : conférence et débat, très vivant, sur l'enracinement de la responsabilité écologique dans la foi au Christ, l'Ecriture et l'eschatologie, et sur les perspectives d'action dans la vie quotidienne et autour de la COP 21 – au sens de la« saine pression sur les responsables économiques et politiques » que préconise François.

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