L'AGRIF sera face aux auteurs de Nique la France le 21 octobre 2015 à 13 h 30 à la cour d’appel de Paris. À cette occasion, l'AGRIF interpelle les parlementaires:
"Madame, monsieur le député,
Le 21 octobre prochain à 13 h 30, la cour d’appel de Paris entendra les plaidoiries dans le procès engagé contre les auteurs du brûlot et de la vidéo intitulés tous les deux Nique la France. Le brûlot est un album d’images de personnages narquois avec le doigt levé – le « doigt d’honneur » – en un geste de haine à l’égard de la France.
La vidéo publiée sur les plateformes de vidéo en ligne est tout aussi choquante et insultante, tant pour les citoyens Français que pour les symboles de la République et de la cohésion nationale. Elle a fait l’objet d’une diffusion non négligeable : elle a été en effet vue plus de 152 000 fois sur Youtube et plus de 77 000 fois sur Dailymotion.
L’auteur des propos de cette « chanson » et de ce texte, Saïd Bouamama, appelle clairement à la provocation à la discrimination, à la haine et à la violence à l’égard des Français dit de souche, en raison de leur origine et de leur appartenance à une race.
Les Français y sont qualifiés, indistinctement, de « gros beaufs qui ont la haine de l’étranger », de « nazillons », de « petit gaulois de souche », ou encore de « bidochons ». La France est qualifiée de « pays puant, raciste et assassin ». Les symboles républicains et les valeurs portées par la France y sont bafoués et salis : « Et c’que je pense de leur identité nationale, de leur Marianne, de leur drapeau et de leur hymne à deux balles, j’vais pas te faire un dessin, ça risque d’être indécent, de voir comment je me torche avec leurs symboles écœurants ». Au milieu de ce déversement de haine et de racisme, l’auteur n’hésite pas à faire référence à des groupuscules terroristes ultra-violents comme le sordide NKP : « Mais on va pas se laisser faire, se laisser bâillonner, on va pas lâcher l’affaire, comme l’élite du NKP ».
Alors qu’actuellement des milliers de personnes quittent leur pays, leur famille et leurs biens pour rejoindre la France, parce qu’ils croient en elle, en ses valeurs et en son humanisme celle-ci peut-elle se laisser insulter, bafouer et piétiner ? Comment peut-on laisser de tels propos racistes et anti-français se déverser dans les librairies et être diffusées librement sur internet, alors que des milliers de personnes qui veulent devenir Français et qui font des efforts considérables pour s’intégrer à la vie de la cité le font, justement, parce qu’ils aiment la France ?
Le racisme est un fléau de notre société. Il ne doit faire l’objet d’aucune sympathie, parce que, derrière ce genre de propos, c’est une dialectique dangereuse de guerre civile et de destruction de la cohésion sociale qui est engagée. La lutte des races ne doit pas se substituer à la lutte des classes.
Madame, monsieur le député, alors qu’approche l’audience du procès en cour d’appel, nous estimons en conscience de notre devoir de vous solliciter pour prendre une position publique sur cette affaire grave qui touche au fondement du pacte social et à l’essence universelle de la loi qui condamne toutes les formes de racisme.
Veuillez recevoir nos salutations respectueuses,
Le bureau de l'AGRIF"