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« Il est hors de question de laisser le Front national gagner une région », déclare Manuel Valls, avant d’ajouter : « Donc, tout devra être fait pour l’empêcher. Oui je dis bien : tout devra être fait ». Étrange formule surtout quand on connaît le profil du maniaque. Tout, vraiment ? Truquer le vote ? L’annuler ? Pousser Marion Maréchal Le Pen sous un train de migrants ?
Le pays se délite à vue d’œil, au bord de l’explosion sociale, policiers, avocats, gardiens de prison descendent dans la rue, mais aussi médecins, agriculteurs, routiers, les migrants franchissent nos frontières virtuelles par dizaines de milliers s’installant dans un pays exsangue, mais le premier ministre de la France ne pense qu’à ça le matin en se rasant : comment lutter contre le parti de Marine Le Pen ? Il se moque éperdument des difficultés des Français.
Son appel est un avant-goût de ce qui va se jouer aux présidentielles de 2017 : les socialistes se désistant au profit de l’ex-UMP pour barrer le Front national. Ou bien les listes PS-LR fusionnant carrément entre elles. Un seul parti contre le FN. Face à la montée endémique du parti de Marine Le Pen à qui chaque heure qui passe donne raison dans les faits, ils seront obligés, ils n’auront pas le choix. Quoiqu’en dise Sarkozy qui a longtemps feint de faire la fine bouche avec son « ni-ni », il n’est plus à un renoncement de ses convictions près.
Cela fait plusieurs semaines que la question du « désistement républicain » au cas fort probable où le PS arriverait troisième est de mise. « La manifestation du système UMPS dans toute sa splendeur », a rétorqué Marine Le Pen. Parmi ceux qui sont favorables au désistement à gauche, il y a le maire de Paris, Anne Hidalgo.
Autre hypothèse extrême envisagée, la fusion pure et simple des listes PS et Les Républicains, dite aussi « fusion suicide »… soutenue par exemple par le député PS de Paris, Christophe Caresche. Voilà où en est ce pays gouverné par le sectarisme où, par tous les moyens, on prive 30 % des électeurs de représentation. Leur prétendue union nationale pour exercer tous les pouvoirs sans aucune opposition ressemble de plus en plus à une dictature.
Caroline Parmentier