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LA TURQUIE ISLAMISTE MENACE LA SYRIE ET L'EUROPE

Extrait de l'Édition du 30 novembre 2015
Réinfo, journal d'information bimensuel du Parti de la France

Dans un acte insensé de guerre, la Turquie a abattu un chasseur-bombardier russe qui intervenait sur des positions islamistes, essentiellement tenues par des terroristes Ouïgours et Tchétchènes, situées en Syrie.
La Turquie prétend que l'appareil russe a violé son territoire pendant 17 secondes… et quand bien même, il n'a jamais représenté une menace pour la Turquie. L'un des pilotes a été assassiné par les terroristes islamistes, l'autre a été secouru par une action conjointe des forces spéciales russes et syriennes.
Cet acte de guerre, qui pourrait entraîner un conflit mondial par le jeu des alliances d'un autre-temps, comme l'OTAN, est incompréhensible pour qui se contente des annonces officielles et des discours trompeurs.
Sur le papier, il y aurait une coalition internationale contre Daesh, l'État islamique, comprenant les États-Unis et l'OTAN dont la France, l'Allemagne, la Pologne, l'Italie, des pays baltes, le Royaume Uni et la Turquie, tous alliés au Qatar et à l'Arabie Saoudite. Mais, cette coalition veut également le départ du président Bachar Al Assad, et soutient toutes les factions rebelles islamistes qui ne seraient pas liées à Daesh…
Le régime légal syrien de Bachar-Al Assad et la Russie, eux, luttent contre toutes les factions islamistes qui, depuis plus de trois ans maintenant, ont tué plus de 200 000 Syriens, et sont liés aux mouvements terroristes qui mettent à feu et à sang, la Libye et l'Irak. La Russie et l'armée légale syrienne, composée de conscrits et de volontaires de toutes confessions, sont appuyées au sol par des unités du Hezbollah libanais et des unités de volontaires iraniens.
De ce tableau "officiel", il ressort que tous auraient un ennemi commun : Daesh. Il n'en est rien. Le Qatar et l'Arabie Saoudite veulent la fin de la Syrie, comme entité légale, à l’exemple de la Libye, pour faire main basse sur le port de Lattaquié afin d’exporter leur production de gaz vers l'Europe. Le port libyen de Bengazhi a été annexé pour les mêmes raisons, et seul l'assassinat de Kadhafi permettait le chaos si utile à leurs desseins. Pour cela, ces pays faiseurs de guerre, que sont le Qatar et l'Arabie saoudite, soutiennent Daesh, financièrement et militairement. Il se dit dans les états-majors de la Coalition que les frappes françaises sur Racca n'ont fait que peu de dégâts, car la France informant la coalition de ses objectifs, informait du même coup le Qatar qui s'empressait d'informer le commandement de Daesh, des cibles visées…
C'est toute la différence avec les frappes russes qui sont, elles, si efficaces. Et c’est logique, puisqu’il n'y a que la Syrie à en être tenue informée…
Les Américains soutiennent ce plan, car il permet de lutter contre l'influence de la Russie qui grâce à GazProm, est le seul fournisseur capable pour l'instant d'alimenter l'Europe en gaz. Le chaos, créé par la fin de la Libye en tant qu'état souverain, et les tentatives répétées en Syrie, a lancé sur les chemins qui mènent à l'Europe, des millions de réfugiés dont l'impact sur les économies européennes va être catastrophique, et va finir d'achever cette civilisation européenne. Une civilisation trop contraignante, pour qui veut créer un marché mondial, sans barrière, sans nation, sans identités. Le concept de citoyen du monde, consommateur global, n'est pas compatible avec la défense de nos identités, de nos patrimoines, de notre civilisation.
La Turquie joue aussi un double jeu. Elle rêve de renouer avec l'empire ottoman qui jusqu'au début du XX siècle contrôlait encore le Liban, la Libye, la Syrie… Officiellement membre de l'OTAN, la Turquie mène une guerre féroce contre les Kurdes d'Irak qui sont pourtant en première ligne contre Daesh. Elle arme et finance les mouvements islamistes qui combattent le régime légal syrien, qu'ils soient Al-Nostra ou Daesh. N'oublions pas que le parti au pouvoir, qui soutient Erdogan, le président turc, est un parti islamiste, visant à instaurer la Charia comme mode de constitution en Turquie. Comme le Qatar, comme l'Arabie Saoudite, comme Daesh.
Une note des services de sécurités intérieures de la Turquie vient de révéler que la Turquie avait fourni du gaz sarin aux rebelles islamistes… un gaz mortel de combat qui soi-disant, avait été utilisé par Bachar Al-Assad, selon un rapport trafiqué des services secrets français et un article complètement bidonné du quotidien Le Monde. Aujourd'hui, ce gaz est bel et bien entre les mains des rebelles islamistes et les craintes d'un attentat au gaz, exprimées par le Premier Ministre Manuel Valls à la tribune de l'assemblée nationale, en dit long sur les ravages de notre diplomatie fabiusienne qui a tant fait pour ces rebelles…
La Turquie tire aussi un avantage financier de sa coopération avec Daesh puisqu'elle exporte la production pétrolière, contrôlée par l'État Islamique, dont c'est la principale source de revenus. Pétrole qui est ensuite revendu… à la France, notamment.
Les succès remportés par l'aviation russe et les coups sévères portés à Daesh menacent donc cette économie florissante.
Il faut donc à tout prix empêcher l'aviation russe et l'armée légale syrienne de remporter des succès. Quitte à entraîner l'OTAN dans une guerre avec la Russie…
Heureusement, il y a de très fortes dissensions au sein même du Conseil des représentants permanents de l'OTAN. Plusieurs membres ont été très prudents à l'égard des "plaintes turques",notamment sur les avertissements qu'aurait lancés la Turquie à l'avion abattu. La Russie ayant depuis rendu public le plan de vol de l'avion, qui n'a jamais survolé le territoire turc, renforce cette méfiance. Il n'y aura donc pas de confrontation OTAN/Russie.
Premier échec pour la Turquie. Mais l'addition devrait être beaucoup plus salée pour les Turcs. Vladimir Poutine a qualifié cet acte de "coup de poignard dans le dos" et s'est ouvertement demandé quel jeu jouait la Turquie en déclarant, je cite : "Le problème ne réside pas dans la tragédie à laquelle nous avons été confrontés hier, le problème est beaucoup plus profond. Nous observons que le gouvernement actuel de la Turquie mène depuis un certain nombre d'années une politique intérieure visant à soutenir l'islamisation du pays".
La population russe s'est mobilisée et appelle au boycott du tourisme russe en Turquie, ce qui devrait représenter un certain coût pour l'économie turque. La collaboration militaire a été suspendue par Moscou, qui va certainement aussi mettre fin au projet de gazoduc Turkish Stream, qui via la Mer Noire, devait fournir à la Turquie 63 millions de m3 via un hub à la frontière turco-grecque. Ce gazoduc aurait conféré à la Turquie un rôle stratégique dans le domaine énergétique de l'Europe du Sud et des Balkans.
De même, la réalisation de la première centrale nucléaire turque, par l'opérateur russe Rosatom, un contrat de 22 milliards de dollars, est désormais grandement menacée.
Sur le théâtre des opérations, outre l'arrivée d'un croiseur dans le port de Lattaquié, la Russie va déployer son redoutable système antiaérien S400 pour pouvoir abattre toute menace aérienne contre ses avions. Conséquence directe, ce système couvrant l’ensemble du territoire syrien, plus aucun avion de l’OTAN, et donc de la France, ne pourra intervenir dans le ciel syrien, sans autorisation de l’État-Major russe.
Le radar du S400 peut acquérir 300 cibles simultanées…
Et même si, je cite Sergeï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, "la Russie ne compte pas faire la guerre à la Turquie", il ne serait pas étonnant que les résistants kurdes, via l'Iran, touchent eux des systèmes S300. Quelques avions et hélicoptères turcs pourraient en faire les frais, sans que la Russie ne soit directement impliquée.
La Turquie ayant clairement montré qu'elle avait choisi son camp, celui de Daesh, a inventé un incident frontalier, pour tenter d'entraîner l'OTAN, et donc la France, dans une confrontation armée, avec la Russie. Et ce avec un cynisme sans borne, puisque l'armée de l'air turque viole constamment l'espace aérien grec, en volant à basse altitude au-dessus des Îles habitées de la Mer Égée. Et n'oublions pas non plus, que l'Europe tolère que le territoire d'un de ses membres, Chypre, soit militairement occupé par l'armée turque depuis 1974, sans que cela n'émeuve le moins du monde, notre intelligentsia…
Entre l'OTAN qui abrite des amis de Daesh, et sa souveraineté retrouvée, la France ne va pas pouvoir continuer longtemps, à faire le grand écart.

http://www.parti-de-la-france.fr/La-Turquie-islamiste-menace-la-Syrie-et-l-Europe_a1344.html

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