C'était en 1998, lors des élections régionales qui avaient fait exploser la droite parlementaire et initier la disparition de l'UDF. Les Inrocks publient un extrait d’”Histoire du Front national” (édition Tallandier) qui raconte, entre autres, cette anecdote dont Christian Estrosi ne doit pas se souvenir :
"(...) Deux cas restent encore pendants : ceux des régions Île-de- France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Là, la confusion est telle que l’élection du président a été reportée au lundi. En route pour le conseil régional francilien, Le Gallou pense négocier un accord avec Roger Karoutchi. Mais alors qu’il quitte sa ville d’Antony pour arriver sur l’A86, le téléphone de sa voiture se met à sonner. C’est Karoutchi, qui lui annonce que le rendez-vous est annulé. “J’ai tout suite compris que l’accord n’aurait pas lieu”, raconte Le Gallou. Côté frontiste, on comptait sur l’arrangement suivant : en Île-de France, le FN soutiendrait la candidature d’Édouard Balladur, tête de liste RPR, à condition que la droite appuie un président FN en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Selon le maire de Toulon, Jean-Marie Le Chevallier, des négociations ont même été entamées à cet effet :
“Le député RPR Christian Estrosi avait participé aux négociations et aurait été mon vice-président en cas d’entente, raconte-t-il. Mais Jean-Marie Le Pen qui voulait la présidence a rejeté les conditions de la droite et l’accord a capoté”.