Telle pourrait être la devise des électeurs de tous pays, en toute époque où l’on a consulté le « bon peuple ». Pourquoi s’en étonner ? Les décisions du peuple souverain sont à la fois stéréotypées et peu nobles dans leurs motivations, étant à la mesure de ce que l’on sait de l’animal humain moyen : bêtise et ignorance, suivisme et peur du lendemain. Ce sont les ingrédients qui assurent la pérennité des majorités assez sages pour ne rien faire et le succès de démagogues au joli sourire et au programme aussi vague qu’attirant.
La démocratie ne peut qu’être le règne des sous-doués, si l’on se réfère aux études des quotients intellectuels de populations étendues, menés durant le XXe siècle dans tous les pays civilisés, jusqu’à ce qu’on les interdise de fait pour éviter de choquer le public. En tous pays et indépendamment du degré de scolarisation, les sujets moyennement doués (au QI de 110 à 90) et les authentiques sous-doués (QI inférieur à 90) représentent 75% des sujets testés (respectivement 40 et 35%). La simple loi du nombre assure le triomphe des roublards sachant manipuler les médiocres et les idiots… en 1944, dans un écrit prudemment publié quarante années plus tard, Jacques Benoist-Méchin évoquait « la part immense de la fatalité de la bêtise » dans l’histoire humaine.
L’ignorance peut être le résultat soit d’une fainéantise crasse soit d’une idiotie congénitale (ou acquise par traumatisme crânien ou par démence). Elle est gênante pour le pays quand une majorité d’électeurs ignore tout des rapports entre l’économie (soit, gagner de l’argent par le travail) et les œuvres sociales (c’est-à-dire redistribuer les retombées, quand il reste de l’argent en caisse après la part obligatoire de consommation). Nos merveilleux politiciens ont inventé le déficit budgétaire et la Dette publique extensible pour distribuer même quand il ne reste rien, pour faire « du social » quand l’économie va très mal. L’électeur de base comprend-il qu’une dette se rembourse un jour ? C’est peu probable et il n’y est pas encouragé par ses élus ou ses informateurs, politiciens et journalistes « de la gamelle ».
Suivre un chef charismatique, se dévouer à une grande idée : rien n’est plus exaltant pour un être humain. Mais le « suivisme » est trop souvent dévoyé par de banals démagogues, ceux et celles qui promettent la lune, bien sûr obtenue sans effort. Les lendemains qui chantent ou le retour à l’Âge d’or font partie de toutes les mythologies politiques et syndicales… le XXe siècle aurait dû dessiller les yeux de nos contemporains, mais ils sont à la fois très mal informés et fort peu soucieux de connaître les triviales réalités.
Reste un facteur très important pour expliquer le comportement des masses électorales : la PEUR panique du lendemain et « de l’aventure », avec sa conséquence (surprenante a priori) la « politique de l’autruche ». Plutôt que d’affronter un problème à venir, même dans un futur très proche, on préfère le nier, avec cette résolution du couard qui s’apparente à la méthode du bon Émile Coué : « Tout s’arrange, à condition de le vouloir »… en oubliant que ce sage pharmacien s’intéressait surtout aux maladies imaginaires des hystériques.
Or l’immigration-invasion musulmane, la désindustrialisation massive de la France (de toute l’Europe occidentale, en fait) qui génère un chômage inédit par son ampleur, la Dette pharaonique de l’État, l’incurie des politiciens « sérieux » (ceux qui sont subventionnés par les maîtres de l’économie), ne sont pas des illusions d’hystériques.
Il est temps de vouloir s’occuper activement des Français de souche européenne qui forment la Nation authentique. Seule la veulerie d’un électorat, troublé par une désinformation aussi énorme que grotesque, peut continuer à aggraver le mal dont souffre la France. Mais un expert l’a dit : « Seules les minorités agissantes font l’histoire ».
Docteur Bernard Plouvier