L’exécution d’un imam chiite par l’Arabie Saoudite a provoqué des manifestations très hostiles à Téhéran, avec qui Ryad a rompu les relations diplomatiques.
“Ce n’est pas la guerre entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. Enfin, pas encore”, affirme Éric Zemmour. “L’ambassade saoudienne à Téhéran brûle et Ryad rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran, mais ce n’est pas la guerre, pas encore”, insiste le journaliste, pour qui la guerre est pourtant “dans les têtes et dans les cœurs : une guerre de mille ans entre chiites et sunnites, une guerre civile au sein de la nation musulmane”. Il explique que si l’Iran est une république et si l’Arabie est une monarchie, “seul le Coran fait loi”.
Pour le journaliste, “la révolution iranienne de 1979 a refait de la religion le moteur politique du monde arabo-musulman”.
Depuis lors, les deux rivaux s’affichent comme le meilleur musulman, le plus cher à Allah, le plus respectueux de son message divin, même quand il s’agit d’occire les infidèles.
Pour Éric Zemmour, Téhéran comme Ryad ont fait de l’islam “un message mondialisé, le seul qui depuis la chute de l’Union soviétique s’oppose à sa version occidentale”.