L’ex-chef de l’Etat perd 15 points auprès des sympathisants de droite et du centre dans le baromètre Elabe pour « Les Echos ».
L’année débute bien mal pour Nicolas Sarkozy. Son principal rival dans la course à la primaire de la droite en novembre , Alain Juppé, fait une rentrée remarquée dans les médias à l’occasion de la publication cette semaine de son nouveau livre programme, « Pour un Etat fort » (Jean-Claude Lattès). Et les mauvais sondages s’accumulent pour le président des Républicains. Dans le baromètre Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique, l’ex-chef de l’Etat perd 15 points de popularité ce mois-ci auprès des sympathisants de droite et du centre, à 46 % d’image positive.
Devancé par Juppé, Fillon, Le Maire
Pour la première fois, il entre en territoire négatif, avec 53 % d’image négative. Et, fait aggravant, sa chute est encore plus rude dans le noyau dur de son électorat : il recule de 17 points chez les partisans des Républicains. « Nicolas Sarkozy est dans la zone rouge », résume Bernard Sananès, le président d’Elabe.
Le président des Républicains est ainsi un peu plus distancé par le maire de Bordeaux, qui recule de 5 points, mais caracole en tête à 73 % d’image positive chez les sympathisants de la droite et du centre. Il est même devancé désormais dans cette population par François Fillon (59 %) et Bruno Le Maire (49 %), en baisse respectivement de 4 points et 1 point, ou par… le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron (63 %), en progression de 5 points.
« Une sérieuse alerte »
La situation n’est guère meilleure auprès de l’ensemble des Français : Nicolas Sarkozy abandonne encore 4 points à 24 % d’image positive, tandis que François Fillon baisse de 1 point (34 %) et Alain Juppé de 2 points (51 %), le maire de Bordeaux occupant toujours la tête du palmarès devant Emmanuel Macron.
« C’est une sérieuse alerte, insiste Bernard Sananès. Le doute s’est installé sur la capacité de l’ex-chef de l’Etat à être le leader dont la droite a besoin ». Selon le sondeur, Nicolas Sarkozy paierait la manière dont il a géré la séquence qui a suivi les attentats de novembre et surtout les résultats insuffisants enregistrés par son camp lors des élections régionales en décembre. Contrairement aux têtes de liste de la droite et du centre qui l’ont emporté de haute lutte lors de ce scrutin : Xavier Bertrand gagne 10 points de popularité en un mois auprès de l’ensemble des Français, Valérie Pécresse 3 points, et Laurent Wauquiez 6 points.
Stéphane Dupont
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