L'homme tué jeudi après avoir tenté d'attaquer un commissariat parisien vivait «dans un foyer de demandeurs d'asile» dans l'ouest de l'Allemagne, que la police a perquisitionné samedi, ont indiqué les forces de l'ordre allemandes. «Aucun indice de possibles autres attaques» n'a été trouvé lors de cette perquisition dans ce foyer situé à Recklinghausen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), précise dans un communiqué la police, ajoutant travailler en étroite coopération avec les autorités françaises.
En France, le nom de Tarek Belgacem a été avancé vendredi par des sources proches de l'enquête. L'homme a été tué alors qu'il forçait les barrières placées devant un commissariat de police du XVIIIème arrondissement de Paris en brandissant un hachoir de boucher, au cri de «Allah Akbar (Dieu est grand)». Il portait sur lui un texte de revendication indiquant «Je suis Abou Jihad Tounsi, Tarek Belgacem». L'attaque est survenue quelques minutes après un discours du président François Hollande demandant aux services de sécurité de mieux coopérer face au risque «terroriste» à la suite des attentats meurtriers de Paris en janvier et novembre 2015.
Des Tunisiens se présentant comme des proches de l'auteur de l'attaque de jeudi contre le commissariat parisien ont rejeté samedi auprès de médias tout lien entre cet homme et des groupes extrémistes et aussi exprimé leur colère envers les autorités françaises.
«Pourquoi ont-ils tué mon fils? Il est allé (au commissariat) pour son passeport. Mon fils n'a rien (fait), c'est moi qui lui ai dit de rentrer. Je lui ai dit je vais être opérée à la main et je veux te voir», a réagi une femme, présentée comme la mère, dans une vidéo diffusée par la radio privée Sabra FM. «Il m'a demandé de lui envoyer des extraits de naissance, il était alors en Allemagne», a-t-elle ajouté, avant de laisser éclater sa colère. «Ils l'ont suspecté parce qu'il avait un sac banane pour mettre son téléphone? C'est pour ça qu'ils ont tué mon fils ! La France a tué mon fils, je veux les droits de mon fils et rien d'autre», a-t-elle clamé, effondrée.
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