Dans le domaine des finances publiques, aussi, l'heure de vérité approche pour la France, et les choses ne pourront plus longtemps continuer comme avant.
Le très consensuel et très juppéiste M. Bussereau, président de l’Association des départements français, et lui-même président du conseil départemental de Charentes-Maritimes, ne nous avait pas habitués à un langage aussi belliqueux. Il promet une « guerre totale » au gouvernement si celui-ci n’accepte pas de mettre la main au portefeuille pour équilibrer les budgets départementaux.
Et la presse de citer quatre départements franciliens contraints d’augmenter les impôts et de procéder à des économies drastiques.
On comprend la bataille médiatique orchestrée par les élus LR consistant à faire porter au gouvernement la responsabilité de la politique d’austérité qu’ils vont devoir appliquer dans leurs départements. On comprend aussi que l’exécutif socialiste souhaite laisser les élus locaux essuyer la colère des bénéficiaires qui recevront moins et des contribuables qui paieront plus !
À un an de la présidentielle, ce petit jeu est de bonne guerre.