Le procès de l’ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, s’ouvre aujourd’hui lundi 8 février devant le tribunal correctionnel de Paris. Il est, entre autres, reproché à l’ancien homme politique d’avoir dissimulé des comptes en Suisse et d’avoir « caviardé », minoré, bref minimisé sa déclaration de patrimoine en entrant au gouvernement. Il est d’ailleurs poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.
Nommé ministre dès la constitution du gouvernement Ayrault, l’ancien président de la prestigieuse commission des finances de l’Assemblée nationale incarne alors la ligne de fermeté budgétaire dans le cadre de la crise économique et une certaine « rigueur morale ». Mais le 4 décembre 2012, le journal Mediapart révèle, après enquête, qu’il détient un compte bancaire en Suisse, auprès de la banque UBS, depuis au moins 1992. Et que, depuis cette date, il échappe donc à l’impôt sur sa fortune personnelle. Le lendemain, lors des questions au gouvernement, le député Daniel Fasquelle interroge le ministre sur ce compte. Jérôme Cahuzac répond n’avoir « jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant ». Le voilà pris dans le piège de son propre mensonge. Il ira jusqu’à le répéter devant la représentation nationale et dans les médias.