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Attentats de Paris : révélations sur l'autre commando de Daech

Deux de ses complices présumés, soupçonnés de vouloir mener d'autres actions en Europe, ont été arrêtés en Autriche.
L'enquête ouverte après les attentats du 13 novembre révèle de nouveaux éléments glaçants sur les cibles visées par Daech — notamment un aéroport — et sur l'infiltration de ses combattants en Europe depuis la Syrie.
Ce ne sont pas seulement deux terroristes, morts en kamikazes au Stade de France, qui sont rentrés via l'île de Leros, en Grèce, mais au moins quatre. Deux nouveaux suspects ont en effet été identifiés après les attaques terroristes de Paris et interpellés en Autriche. Les services de renseignement français sont persuadés qu'ils étaient chargés de frapper un autre pays européen.
Tout part de l'île de Leros, en Grèce, le 3 octobre dernier, lorsqu'un bateau surchargé de 198 réfugiés s'échoue près de la plage. A son bord, deux des futurs terroristes du Stade de France, mêlés à la foule. Parmi ces anonymes, deux hommes qui se présentent comme des ressortissants syriens n'attirent pas encore l'attention. Les djihadistes voyagent en fait avec des passeports syriens volés, selon une tactique mise en œuvre par Daech pour faire transiter ses commandos en Europe. Ce 3 octobre, ils passent sans difficulté mais laissent derrière eux empreintes et photos, enregistrées par les autorités grecques.
Le choc du 13 novembre donne le signal d'une traque internationale contre les commandos de Daech. Il apparaît bien vite que deux des kamikazes du Stade de France faisaient partie des migrants de Leros. Une course contre la montre s'engage pour retrouver la trace des autres passagers, et notamment de ceux arrivés avec de faux passeports syriens. Un mois plus tard, le 10 décembre, la première alerte arrive d'Autriche. Un Algérien et un Pakistanais, Fozi B. et Faysal A., viennent de déposer une demande d'asile à Salzbourg et, pour cela, ils ont dû donner leurs empreintes. La coopération européenne permet de faire le lien avec l'embarcation de Leros. Les deux hommes sont interpellés dans un foyer de la ville. A l'époque, cette arrestation rencontre peu d'échos dans les médias, mais intéresse fortement les juges antiterroristes français.
Cette piste autrichienne se trouve plus que jamais au coeur des investigations. Selon nos informations, lors de la fouille des deux suspects, un numéro de téléphone étranger a en effet été découvert. Une ligne bien connue des enquêteurs français, car elle a été jointe par l'un des terroristes morts au Stade de France. Le lien avec les attaques du 13 novembre est définitivement établi. Cette découverte en amène d'autres. L'analyse des échanges téléphoniques de Fozi B. et de Faysal A. renvoie en effet à l'entourage direct d'Abdelhamid Abaaoud, le coordonnateur des attentats. Et à sa planque, en Grèce, au mois de janvier 2015.
A l'époque, Abaaoud se vante de circuler comme il le souhaite dans l'espace Schengen. De fait, il se trouve à Athènes pour coordonner à distance des attaques contre des commissariats en Belgique, dans la ville de Verviers. Son plan échoue. Il manque même de se faire arrêter, car les écoutes réalisées par la police belge permettent de comprendre qu'il se trouve en plein centre de la capitale grecque. Le 17 janvier 2015, la police grecque lance donc des perquisitions, rue Chomatiuanou et Asteropis. Les empreintes d'Abaaoud sont relevées dans l'un des logements. Rue Asteropis, un ordinateur gris livre de précieuses informations : il contient un manuel destiné à confectionner des bombes et « des plans d'attaque, notamment dans un aéroport », indique une source proche du dossier. Abaaoud, lui, échappe au coup de filet. Mais son colocataire, Omar D., un Belge de 32 ans, est arrêté puis incarcéré.
L'autre occupant des lieux, Walid H., est relâché par erreur. Ce Français arrive à masquer sa véritable identité alors qu'il est en réalité mis en cause dans une affaire de filière d'acheminement de combattants en Syrie depuis Trappes (Yvelines). Activement recherché, il n'est pas le seul à échapper à la traque planétaire pour stopper les cellules dormantes de Daech.

Éric Pelletier et Thibault Raisse - Le Parisien :: lien

http://www.voxnr.com/cc/dep_mondialisme/EuVVFZlFylanzBpVSj.shtml

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