En de mois de février 2016 où le Président turc, rompant avec une autre tradition kémaliste après avoir cassé l’orientation laïque de son pays, ose défier l’armée russe (a priori avec l’aval de l’hôte bizarre de la Maison Blanche), en ce même mois où une chaîne française de télévision publique diffuse des images de bombardements russes de précision en Syrie comme s’il s’agissait de bombardements de la coalition de l’OTAN, les socialistes français bravent tous les interdits traditionnels de leur Parti concernant le Droit du travail.
Il est évident que la Loi sur les 35 heures payées 39 (40 en fait, puisqu’on était passé de 40 à 39 en 1981) a plombé lourdement les prix de revient des entreprises. Il suffisait, pour rendre une certaine compétitivité à l’industrie française, effectivement bien mal en point depuis l’entrée, dès 1981, dans la féerie globalo-mondialiste, de réintroduire la semaine de travail de 40 heures et de se libérer au moins partiellement, c’est-à-dire dans les secteurs menacés d’implosion, du carcan libre-échangiste.
Non, les « socialistes » français ne veulent surtout pas de ces mesures de pur bon sens, de salut national, comme le seraient l’arrêt des prestations-chômage aux immigrés et l’institution de la préférence nationale en matière d’embauche… toutes idées défendues depuis plusieurs décennies par un mouvement jugé « démagogue » par les idéologues « de gauche ».
Or, voici que les néo-socialistes, façon Hollande-Valls et consorts, sont en voie d’imposer – grâce au célébrissime art. constitutionnel 49-3 – une réforme du Droit du travail, qui est un cadeau, en grande partie illégitime, aux employeurs.
Entendons-nous : toute mesure destinée à rendre de la puissance à l’industrie et à l’artisanat français sont bonnes, de façon à cesser les « délocalisations d’entreprises » et à diminuer enfin le chômage des Français de souche, étant entendu qu’en bonne logique aucun immigré ne devrait avoir un emploi en France tant qu’il y aurait un seul Français de souche au chômage... c’était la doctrine des Cachin, Thorez et Marchais, des Salengro et Jean Lebas. Mais cette doctrine, c’était avant… avant que les « socialistes de salons », que la « gauche caviar et champagne de grande marque » ne soient mis en selle par feu Mitterrand.
Étonnante loi que celle proposée : on y laisse à l’appréciation des comités d’entreprise la fixation du temps de travail (jusqu’à 12 heures/jour), d’éventuelles réductions du salaire de base et même du tarif des heures supplémentaires, le retour aux 10 heures de travail quotidien pour les apprentis mineurs d’âge (une mesure qui annule des dispositions législatives prises avant la Grande Guerre en Allemagne, en France et même en Russie tsariste !), l’autorisation de procéder à « un plan social » (soit des licenciements sans faute d’employés) même dans les entreprises ne rencontrant pas de difficulté économique, l’autorisation de licencier un employé qui refuse la modification (acceptée par le comité d’entreprise) de son contrat de travail, prévu lors de son embauche.
Toutes ces mesures étaient celles qui, durant l’entre-deux-guerres, étaient réclamées par les patronats les plus rétrogrades, celles qui définissaient « l’extrême-droite », la vraie, celle qui se moquait du peuple et de ses difficultés existentielles.
À l’évidence, nos « chefs » n’ont plus de socialistes que la (fausse) appellation. Ils ne sont certes pas, des populistes, c’est-à-dire des hommes et des femmes soucieux des intérêts de la Nation. On savait déjà qu’ils agissaient pour ne pas fâcher leurs bienfaiteurs islamo-pétroliers. On sait désormais qu’ils travaillent pour les gros employeurs, en clair les multinationales qui régissent tout en tous pays… à l’exception des réfractaires chinois et russes, tant vilipendés.
Docteur Bernard Plouvier