Que les lecteurs de cette chronique ne se réjouissent pas trop vite. Il n'a encore renoncé ni à être le candidat unique de la gauche en 2017, ni à détruire une peu plus la société française, ni à faire comme si nos adversaires n'étaient pas des islamistes, ni à régir entièrement les moyens de communication, ni à utiliser un scooter pour faire les 200 mètres qui séparent l'Élysée du nid d'amour de sa maîtresse, etc.
Il ne renonce pas à être Hollande. Monsieur Nullot reste Monsieur Nullot.
Il renonce simplement à convoquer un congrès à Versailles pour adopter un petit texte, un texticule, complètement inutile.
Sage décision : dommage qu'il ait mis plus de quatre mois à la prendre.
Soulignons que la seule question de la déchéance de nationalité aura mobilisé en pure perte 63 heures de débats parlementaires… On a pu calculer qu'au cours des dix sessions parlementaires affecté à ce débat stérile ont été gaspillés environ un million d’euros.
Pendant ce temps des faits très concrets, très loin du virtuel, très loin de la pure communication se sont déroulés : ont vu non seulement les attentats de Bruxelles, mais aussi la reprise de Palmyre avec l'intervention des forces spéciales russes, dans le cadre d'un redéploiement diplomatique général dans lequel l'Europe se trouve squeezée n'ayant plus que les larmes de Mme Mogherini pour pleurer. Dans cette surenchère lacrymale le ministère des Affaires étrangères français M. Jean-Marc Ayrault succédant à Fabius représente dignement en cette circonstance la maison Borniol. Les réalisateurs de Downton Abbey auraient dû penser à lui : son personnage manque dans la célèbre série, il aurait discrètement permis un des exercices favoris des vaudevilles britanniques, campant le rôle d'un Français parfaitement ridicule, un Monsieur décoré qui redemande du pain à table.
Il est vrai que dans cet emploi, il serait injuste de laisser l'ancien premier ministre dépouiller de son seul vrai talent l'actuel président de la république.