J’ai été ému par la nouvelle campagne télévisuelle d’information contre le racisme, montrant des membres de minorités – dans les épisodes que j’ai eu la chance de voir : des Arabes et des Noirs – se faire passer à tabac par des hordes identitaro-skinoïdes après que les propos stéréotypés et stigmatisants de souchiens imbéciles ont entamé le terrible processus. Le message est clair, rappelé toutefois par l’ultime slogan : « Le racisme, ça commence avec des mots, ça finit par des crachats, des coups et du sang. »
Ému donc, bouleversé même, par tant de réalisme, par le talent de réalisateurs ayant réussis à retranscrire à l’écran avec une si parfaite honnêteté, justesse et fidélité le quotidien de la France et des Français de 2016. Bravo à eux. Il était tant d’avoir le courage de dénoncer les véritables maux qui rongent notre société.
Habitant à Paris et y circulant, notamment en métro, je n’en pouvais plus de voir, dans les rames nocturnes notamment, ces jeunes Arabes en survêtements baisser les yeux et se tasser sur leurs fauteuils, apeurés, à chaque entrée d’une bande de petits Blancs arrogants et agressifs. Et quelle n’étaient pas ma honte et mon courroux quand, dans la rue, j’apercevais ces groupes de Noirs rasant les murs, tremblants, abandonnant le haut du pavé à des blondinets vociférants et gesticulants. Et je ne parle même pas de la petite mama noire bousculée à la sortie de la poste par Jean-Baptiste et François voulant lui arracher son sac à main. Quant à la petite Fatima, pensant avoir le droit de sortir en jupe et se faisant insulter et cracher dessus par des catholiques intégristes, je préfère ne pas en parler tant l’émotion et la tristesse m’envahissent.
Il était, nous l’avons dit, vraiment plus qu’urgent que tous ces phénomènes odieux soient dénoncés avec force, avec une véhémence en rapport avec leur ampleur, et, en tant que contribuable français, je suis fier d’avoir apporté mon écot aux centaines de milliers d’euros dépensés pour traiter cette urgence politique et sociale.
À moy que chault !
• D’abord mis en ligne sur A moy que chault !, le 21 mars 2016.