Eric Ciotti, député du parti « Les Républicains » à l'Assemblée Nationale et président du département des Alpes-Maritimes a soumis avec d'autres députés une proposition de loi visant « à renforcerl’encadrement des établissements privés hors contrat et à limiter les possibilités de dérogation à l’obligation scolaire ». En clair, Eric Ciotti souhaite renforcer le contrôle des établissements hors contrats et conduire à une interdiction progressive de l'école à la maison. Les autres députés signataires font pour la plupart parti de la « Droite forte », une branche du parti « Les Républicains » qui souhaite avoir un discours plus musclé sur les « valeurs » et la « sécurité » pour berner les électeurs français et les détourner du vote Front National.
Les motifs invoqués dans la proposition de loi sont clairs : « la déscolarisation d’un nombre croissant d’enfants, surtout des filles, pour des motifs d’ordre essentiellement religieux d’une part, et la multiplication d’écoles privées hors contrat prônant un islam radical, d’autre part. » Cette proposition de loi viserai donc à contrôler la propagation de l'islam dit radical sur notre territoire.
Rendez-vous compte, toujours selon la proposition de loi, il y aurait en France 300 établissements hors contrats confessionnels (non précisés) pour 1300 établissements au total, soit 23%, et 4 000 à 5 000 élèves dans des écoles hors contrats musulmanes sur 56000 élèves au total soit entre 7,1% et 8,9% ...
Mais ce n'est pas tout « le second objet de cette proposition de loi est de limiter les possibilités de dérogation à l’obligation scolaire.
En 2010-2011, en France, 18 818 enfants étaient instruits à domicile, dont 5 063 en dehors d’une inscription réglementée au Centre national d’enseignement à distance (Cned). Cela représente une augmentation de 54,6 % en trois ans. »
Là aussi le motif invoqué est la crainte de voir de plus en plus d'enfants scolarisés dans la famille pour échapper à une école qui dispense les « valeurs de la République » au profit d'un embrigadement politique ou religieux.
C'est donc toujours au nom d'une minorité de musulmans vivant en France « hors la France » qu'on se propose de restreindre la liberté de la majorité des Français. Qu'en sera-t-il des autorités chargées comme en Alsace et en Moselle de délivrer les autorisations lorsque des catholiques souhaiteront ouvrir une école hors contrat pour faire échapper légitimement leurs enfants à l'embrigadement post-moderniste de la théorie du genre par exemple ? Vont-elles bloquer les écoles catholiques au principe que celles-ci s'opposeraient aux « valeurs de la République » qui sont régulièrement modifiées par la gauche au gré de ses lubies ?
L'augmentation de 54,6% des scolarisations à domicile hors CNED ne viennent-elles pas plutôt de la crainte des parents de voir leurs enfants confrontés à des programmes idéologiques et à une violence scolaire de plus en plus forte (harcèlement, racket, « bolossage », etc...) plutôt qu'à un renforcement de l'islamisme ? De plus en plus de parents se tournent en effet vers les établissements privés sous-contrats, les établissements privés hors contrat ou l'école à la maison. La politique laxiste, démagogique et anxiogène de Mme Vallaud-Belkacem y est sûrement pour beaucoup plus que la progression de l'islam « radical ». Progression qui est d'ailleurs massive au sein même du système scolaire public sans qu'aucune solution ne soit proposée aux enseignants, derniers remparts de la République, pour empêcher les dérives lors de l'adolescence.
Les tentations autoritaires et sécuritaires du LRPS au prétexte de la menace islamiste se multiplient : prolongation de l'Etat d'urgence, interdiction des manifestations, couvre-feu, arrestations arbitraires sans lien avec le terrorisme, contrôle d'internet, usage du 49-3, usage abusif de décrets pour imposer la réforme du collège et désormais volonté d'aller en l'encontre de la liberté éducative.
La droite emboîte le pas à une gauche liberticide et à un souhait déjà exprimé par Najat Vallaud-Belkacem qui n'aime pas l'enseignement privé, qu'il soit sous contrat ou non, d'ailleurs et qui souhaite réintégrer de force les enfants scolarisés dans le cadre familial.
Une politique volontariste d'expulsion du territoire national des salafistes et des Frères Musulmans, organisation interdite dans de nombreux pays, serait par exemple une politique bien plus efficace à même de protéger nos enfants et nos concitoyens sans entamer une énième fois les libertés chèrement acquises par le peuple Français. Cela ne fait que démontrer une fois de plus que l'immigration menace nos libertés et que trop de liberté à l'extérieur conduit à moins de liberté à l'intérieur. Pour les Français c'est la double peine systématique : on leur impose une immigration dont ils ne veulent pas, puis on réduit leurs droits à cause des effets de cette immigration.
Jean/C.N.C.