L'Opinion consacre un article à Jean-Lin Lacapelle, chargé de faire le ménage dans les fédérations du FN. Il a déjà changé de nombreux secrétaires départementaux. Ses critères de changement sont :
- Ceux qui ont démissionné.
- Ceux qui « n’avaient pas le niveau ».
- Ceux qui étaient là depuis trop longtemps
Et puis il y en a un autre, dont s'est rendue coupable Barbara Mazières, ex-secrétaire départementale dans le Maine-et-Loire, virée pour « Double indiscipline » :
"elle avait critiqué Florian Philippot sur le site Internet du Salon beige (blog des catholiques d’extrême droite [sic]), et retweeté un appel à défiler le 1er mai avec Jean-Marie Le Pen. Impardonnable."
Un piège dans lequel Marion Maréchal Le Pen ne souhaite pas tomber, ainsi que le déclare Bruno Larebière à Atlantico :
"[...] Puisque vous me demandez son état d’esprit, je dirais qu’elle est résignée. Résignée à ce que la ligne du parti, telle qu’elle est fixée aujourd’hui, s’impose jusqu’à la présidentielle, quand bien même considère-t-elle que c’est une erreur, tant sur le plan économique que sur le plan politique.
Tout ceux qui parient sur un « conflit ouvert » entre la présidente du Front national et l’élue du Vaucluse avant la présidentielle de 2017 s’illusionnent. A moins d’un an du scrutin, Marion Maréchal-Le Pen ne fera rien qui pourrait nuire à la candidature de Marine Le Pen ou même qui pourrait être perçu comme étant susceptible de lui nuire. Elle est et elle sera un « bon petit soldat ». Elle lui a seulement fait comprendre qu’elle n’entendait pas avoir un rôle de premier plan dans la campagne présidentielle, ce qui lui évitera d’avoir à défendre des positions qui ne sont pas les siennes.
Pendant l’année qui vient, elle déroulera donc tout le pan du discours frontiste avec lequel elle est en phase, tout en continuant à faire entendre sa petite musique personnelle sur les points qui lui tiennent à coeur mais en évitant de se trouver trop en porte-à-faux par rapport au discours officiel. Car elle sait très bien qu’à l’heure du bilan, après la présidentielle, si la présidente du Front national n’en sort pas vainqueur, il lui serait reproché d’avoir porté tort à la candidate. C’est un numéro d’équilibriste mais depuis maintenant quatre ans, elle y est rodée. [...]"