Chers amis,
Notre gouvernement a frappé fort, ces dernières semaines, dans le domaine de la démagogie. Rien de nouveau, me direz-vous. Mais tout de même ! Cette fois, il me semble que nous avons atteint des sommets inédits, cette démagogie devenue l'art du mensonge allant jusqu'à travestir les intérêts fondamentaux de l’État.
Trois événements ont retenu mon attention ce mois-ci et leur traitement par notre gouvernement m'a sidéré.
Le premier d'entre eux, vous vous en doutez, est le Brexit. Je ne reviendrai pas sur l'analyse du vote ou ses conséquences économiques et politiques. D'autres l'ont déjà amplement fait. Nul ne s'est encore penché, cependant, sur la nullité des commentaires de notre Président de la république et des membres de son gouvernement. Il est vrai qu'analyser la médiocrité est toujours un exercice déprimant. Pourtant, ces réactions ne sont pas inintéressantes. Le Président Hollande, depuis le Brexit, a tenu un double discours permanent. Celui adressé au gouvernement de sa majesté britannique, consistait à dire que les négociations ne seraient pas rompues et qu'un statut privilégié serait trouvé pour conserver des liens étroits avec le Royaume-Uni, malgré sa sortie de l'Union européenne. Dans le cadre européen, par contre, le même Hollande se faisait plus ferme et appelait à une sortie la plus rapide possible du Royaume-Uni hors de l'Union européenne. Enfin, en France, avec un discours infantile destiné avant tout aux Français, le même homme n'a cessé de juger la politique britannique à la petite semaine en déclarant, en substance que si des millions d'Anglais regrettaient déjà leur choix, il fallait bien s'y attendre, car après tout, on tire tout de même quelques avantages de l'Europe, et on est mieux dedans que dehors, mais maintenant il est trop tard…
Quelle vulgarité ! Ce discours limité au « on vous l'avait bien dit. Bisque ! Bisque rage ! » est pour le moins atterrant, non seulement dans la bouche d'un chef de l’État, mais surtout lorsqu'il porte un jugement sur la politique intérieure et les choix internationaux d'une nation amie, au mépris de toute réserve et de tout respect pour la souveraineté de celle-ci.
En vérité, il n'y a aucune réflexion chez Monsieur Hollande ici, mais simplement un discours de l'instant visant à plaire à tous et à envoyer des signaux politiques en vue de sa réélection, la seule cause qui l'intéresse vraiment.