« Mettez deux électrodes dans une poche de gélatine de veau ça ne fera jamais une batterie de voiture ». C'est ce que me disait ce vendredi matin mon coiffeur à vingt euros - finition rasoir, à la lecture des extraits de la somme éphémère de François Padebol parue chez Albin Michel sous le titre accrocheur : "Conversations privées avec le président". Accrocheur mais décevant parce qu'à la fin il n'est pas félixfaurisé par la Pompe funèbre ! « Quel con, ce type !» conclua l'artisan payé au clic, ne sachant pas pour qui j'avais voté jadis.
Et tandis que je repliais le Midi Libre, j'aperçois l'entrefilet signalant que Benoît Hamon - mais si, il est connu jusqu'à Palavas-les-Flots - monte dans le manège aux connards*. L'élite, la vraie, ayant déserté la politique, les médiocres se ruent !
On ne parle aujourd'hui que du sac à bain de Shéhérazade et de tout ce qui est islamique jusqu'à la nausée. En ce dernier jour de sérénité estivale, laissons tomber les sectateurs du prophète et revenons aux fondamentaux : nous entrerons demain dans la période électorale de tous les dangers pour les finances publiques - s'il en reste : les programmes des candidats ne brandissent que des dépenses à découvert sauf à enfumer parfois l'électeur de projets de recettes impopulaires impossibles à décréter, qui le feront fuir. Or Les caisses sont vides et le pays n’est en rien réformé dans les sources de l'hémorragie financière qui draine toute son énergie, à commencer par l'Etat tétraplégique hérité de l'Empire, baleine échouée en soins palliatifs éternels dont on ne sait qui la débranchera. La croissance de remploi de l'expansion démographique est nulle ou epsilonique, à la limite de la fabrication statistique. La Dette soutenue par des taux d'intérêts bas ou nuls doit quand même être servie en principal et nous coûte horriblement cher ; et au-delà de nos déficits structurels, nous importons abrutis** et crevards par palanquées complètes derrière l'Allemagne ! Qu'importe à la fin ! Le cirque des primaires amusera le peuple et lui cachera la misère du régime. Pendant ce temps, se glissent discrètement vers un ailleurs meilleur nos chances pour des lendemains qui chantent : ceux qui ont réussi partent, ceux qui réussiront partent plus vite encore (clic).
Reste le Veau national, qui persévère dans une épargne soutenue de ses disponibilités ne consommant que le nécessaire. Le taux d’épargne est presque un record mondial. Ce qui peut s’expliquer d’une bien curieuse façon ; du moins commence-t’on à l’expliquer ainsi dans les couloirs des ministères où circule l'épouvantable idée d'un amalgame de la nation et de l'Etat, la première devant assurer la survie du second quoiqu'il en coûte. Ouvrez vos oreilles :
Les Français ont une capacité d’épargne plus importante parce qu’ils bénéficient de prestations sociales de tous ordres bien plus élevées que les autres. Les prélèvements sur la richesse nationale que l’on dit rédhibitoires pour la santé économique du pays seraient donc compensés par des bas de laine énormes. Plus simplement, les déficits budgétaires et sociaux alimenteraient certes la consommation mais surtout l’épargne privée en bout de tuyau. Il faut être demeuré pour ne pas comprendre qu’il faudra inverser le flux pour sauver le pays et surtout le régime socialiste, et que l’épargne privée sera confisquée d’une manière ou l’autre pour boucher les trous. Comme en Argentine jadis ? Le FMI est déjà d'accord***, nous dit son directeur général français, Christine Lagarde : on commencera à taxer l'épargne des ménages à dix pour cent. Qu'en disent les candidats au pompon ?
Salut les c… !
** Qualificatif utilisé par le ministre de l'Intérieur du land de Berlin pour les "réfugiés" de Mme Merkel.
*** cf. Business Bourse (clic) d'il y a un an.