Le 6 juillet dernier l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi « Egalité et citoyenneté » dans l’indifférence complète de l’opposition et de l’opinion.
Ce texte, hétéroclite au premier abord, est en fait particulièrement dangereux pour notre liberté et pour notre identité. Il a pour objectif de nous contraindre d’accepter, au nom de l’égalité et des « valeurs de la République » socialiste, l’installation définitive des allogènes qui déferlent sur notre pays depuis des décennies, grâce à un service civique généralisé et à la mixité ethnique dans le logement.
Surtout, faisant suite aux textes liberticides imposés aux Français : Pleven et Fabius-Gayssot, il plante des clous supplémentaires dans le cercueil de la Loi de 1881 sur la liberté de la presse. En cela il valide juridiquement le « Plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme » de l’occupant de Matignon.
Les motivations affichées : égalité réelle et fraternité, mais la liberté est piétinée
Le texte de loi se veut la traduction des propos indignes tenus par Valls qui avait évoqué un « apartheid territorial, social et ethnique » quelques jours après les attentats de janvier 2015.
Il veut répondre à l’ambition d’une « France engagée, au service des valeurs de la République », c’est-à-dire de celles de la gauche et de l’extrême gauche. Il est symptomatique de constater que ces idéologues mettent la France, notre patrie bimillénaire, au service de ce que, eux, ils appellent la République.
Avec ce projet de loi, les gauchistes veulent un pays plus fraternel qui tendrait vers plus d’égalité réelle et ils sont déterminés à brimer les libertés qui pourraient constituer un obstacle.
L’enterrement de la liberté de la presse/ Un « Plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme » liberticide
La lettre d’information Faits & Documents a enquêté sur le « Plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme 2015-2017 » mis en œuvre par un préfet, Gilles Clavreul, véritable commissaire politique. Celui-ci a été nommé en novembre 2014 à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) placée directement sous l’autorité du premier ministre.
Ce plan constitue une machine de guerre idéologique et répressive déclinée en 40 « actions » et dotée de 100M€ (l’argent de nos impôts) sur 3 ans. C’est la Dilcra qui a lancé en mars dernier l’indigne campagne de propagande en boucle à la télévision « TousUnisContrelaHaine ».
Mesure phare, l’ « Action 31 » vise à modifier la loi sur la liberté de la presse par une « intégration de la répression des discours de haine au droit pénal » et a été introduite discrètement dans le projet de loi « Egalité et citoyenneté » (voir F&D n°418).
Egalité réelle et tyrannie
L’article 37 durcit la répression des délits de provocation, de diffamation et d’injures racistes ou discriminatoires (orientation sexuelle) figurant dans la loi de 1881, en ajoutant pour ces délits une peine complémentaire de stage de citoyenneté désormais nommé « stage d’apprentissage des valeurs de la République et des devoirs de citoyen », en doublant la peine des injures racistes ou discriminatoires et en excluant l’excuse de la provocation. Un quidam qui se ferait traiter de sale Français, a intérêt à peser avec soin les termes de sa réponse !
L’article 38 modifie le Code pénal afin d’alourdir et de généraliser les circonstances aggravantes de racisme et d’homophobie à l’ensemble des crimes et délits. En l’occurrence les textes ne mentionnent plus la race mais des raisons racistes puisque la notion de race ne peut pas s’appliquer à des êtres humains.
Le Monde indique que d’autres amendements ont été proposés en cours d’examen comme celui porté par l’ex-ministre et élu socialiste de la Guadeloupe Victorin Lurel qui a fait voter l’élargissement des sanctions prévues en cas de propos négationnistes (un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende) aux propos niant ou faisant l’apologie de la traite négrière et de l’esclavage. On ne sait pas si ces sanctions s’appliqueront à ceux qui rappelleront l’esclavage pratiqué par les Barbaresques dans le monde méditerranéen pendant des centaines d’années.
Les constitutions de partie civile du chef d’apologie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité sont étendues à toutes les associations de victimes de crimes de guerre ou contre l’humanité.
Enfin rien n’est prévu contre toute parole ou acte de haine à l’égard de la France et des Français. Mais qu’attendre d’autre d’un donneur de leçons naturalisé de fraîche date ?
Le volet citoyenneté et émancipation de la jeunesse : un embrigadement ?
Le projet de loi veut mettre les jeunes au service de l’intérêt général :
–Généralisation de la réserve citoyenne devenue réserve civique tout au long de la vie qui permettra à tout citoyen de s’engager ponctuellement au service de l’intérêt général. La réserve civique peut comporter des sections spécialisées ;
–Extension du service civique dans d’autres domaines, par exemple les services d’incendie et de secours et les organismes HLM. Le texte ouvre la possibilité à l’Etat d’autoriser à titre expérimental la création d’un service civique universel d’une durée de neuf mois répartie en deux périodes distinctes ;
–Création d’un congé d’engagement qui permettra à tout dirigeant associatif de prendre un congé non rémunéré de six jours maximum par an.
L’espoir des socialistes est de faire coup double : lutter contre le désœuvrement du chômage que leur politique favorise et mettre la masse des jeunes, notamment allogène, de leur côté. La réserve citoyenne avait pour objet de fournir à l’armée de métier des renforts en cas de coup dur. Dans le cadre du projet de loi, toutes les dérives, en particulier celle d’une milice politique, sont envisageables, d’autant plus que le texte prévoit que les réfugiés pourront y accéder, dans une « première marche vers l’insertion ». Enfin, il faut noter la faveur dont jouissent les associations dont certaines fournissent un appui décisif en faveur de la grande mutation biologique.
Le volet mixité sociale et égalité des chances : vers la mixité ethnique
Ce volet se tourne résolument, si besoin était, vers le logement pour satisfaire les fantasmes des socialistes du vivre-ensemble.
–Principe fondamental : toutes les catégories de ménages demandeurs d’un logement social doivent bénéficier d’une « égalité de chances » pour accéder à tous les secteurs géographiques dans lesquels ce parc est présent. Cela laissera peut-être une chance aux ménages des Français de souche ;
–Mixité favorisée par l’occupation du parc social, et plus spécialement par les attributions de logements sociaux pour lesquelles le niveau intercommunal sera privilégié au détriment des maires des communes ;
–Renforcement des contraintes de la loi SRU et obligation pour les collectivités territoriales de consacrer au moins 25% des logements sociaux qui leur sont réservés aux ménages prioritaires ;
–25% des attributions réalisées hors quartiers prioritaires de la politique de la ville devront bénéficier à des ménages appartenant aux 25% des demandeurs ayant les ressources les plus basses. Cela veut dire imposer la présence de familles fraîchement immigrées à la population française au détriment de sa liberté fondamentale de choix de son cadre de vie ;
–Possibilité pour les bailleurs sociaux de différencier les loyers selon les secteurs ou au sein des immeubles pour favoriser la mixité sociale. C’est proprement monstrueux. Concrètement, les loyers seront modulés pour favoriser l’implantation de familles allogènes à très faible revenu, à côté de Français qui paieront le loyer plein ;
–Possibilité pour le préfet de délivrer des autorisations d’urbanisme dans les communes qui ne respecteraient pas les critères de la loi SRU en matière de logements sociaux ;
–Ah, n’oublions pas ! Le projet de loi donne la possibilité au premier ministre de légiférer par ordonnances pour modifier comme il l’entend le Code de la construction et de l’habitat.
Ainsi l’idéologie gauchiste, l’arbitraire, la dépossession des pouvoirs des maires, le mépris du cadre de vie des Français et l’autoritarisme constituent les principes de ce volet dédié au logement et destiné à imposer la mixité ethnique et le métissage.
L’égalité réelle : élargir et pérenniser la préférence étrangère
Selon le texte de loi, la fonction publique doit s’ouvrir à une plus grande diversité de profils et de compétences. A ce titre, il ouvre plus largement la voie d’accès dite du troisième concours pour les candidats ayant acquis une expérience dans le cadre d’une activité professionnelle ou associative ou d’un mandat d’élu local.
Cette porte ouverte à toutes les dérives de la préférence étrangère s’étend aux domaines de l’emploi, de l’éducation, de la protection sociale et de l’accès aux biens et services au nom de la lutte contre les discriminations. Mieux : le CSA doit veiller à ce que la « diversité » de la société française soit représentée dans les médias audiovisuels.
En définitive
Les buts électoralistes de la loi « préférence étrangère et tyrannie gauchiste » sont évidents et même Le Monde n’est pas dupe :
« A moins d’un an de l’élection présidentielle, ce projet de loi est aussi la dernière occasion pour les parlementaires socialistes d’envoyer un signal marqué à gauche et de rassembler toute la majorité pour clore une législature minée par les divisions et l’amertume. »
Mais les objectifs de fond ne sont pas là. Tout le monde pense que Hollande et son gouvernement en place sont désemparés face aux sondages dus à leur échec en termes d’économie, de finances et de sécurité. En réalité, ils s’en moquent et leur refus de lutter efficacement contre le terrorisme comme l’arrogance de Cazeneuve face à la commission d’enquête sur les attentats le montrent clairement.
Dans leur esprit, le quinquennat constitue une réussite car les véritables objectifs pourraient avoir été largement atteints en 2017 : détruire la nation et la société françaises, les dissoudre dans une grande mutation démographique et imposer leur « République » mondialiste, libertaire, multiculturelle et tyrannique au sein de laquelle la liberté d’expression, déjà bien atteinte, aura disparu. Le projet de loi en cours de discussion constitue une étape décisive de cette marche vers un totalitarisme gauchiste.
André Posokhow Consultant pour Polémia 2/08/2016