Dimanche 2 octobre 3,3 millions d’habitants de Bosnie-Herzégovine étaient appelés aux urnes pour élire leurs représentants locaux dans un scrutin à un tour unique. Les résultats de ces élections municipales ont permis de confirmer quelques signaux forts déjà perçus sur la scène politique dans les deux entités qui composent le pays.
Dans la Fédération de Bosnie-Herzégovine (ex-Fédération croato-musulmane) le parti majoritaire SDA (Parti pour l’action démocratique) du président Bakir Izetbegović (fils de Alia Izetbegović, président de la République de Bosnie-Herzégovine puis président du collège présidentiel de Bosnie-Herzégovine et auteur de La Déclaration Islamique) ne peut pas vraiment crier victoire. Certes le parti bosniaque (musulman) gagne presque tous les arrondissements de Sarajevo (où la participation a été parmi les plus faibles du pays) mais perd des villes importantes comme Bihac, Zenica et Visoko gagnés par des indépendants. Avec son allié du SBB (Alliance pour un meilleur future en Bosnie) le SDA gagne en tout 34 municipalités soit 11 de moins qu’en 2012. Le SDP (Parti Social Démocrate) conserve quant à lui les villes de Tuzla, Gradacac, Gracanica, Kljuc et Bosanska Krupa.
Dans les municipalités croates il n’y a pas de grand bouleversement : le HDZ (l’Union démocratique croate de Bosnie) gagne 16 municipalités et le SDP (Parti Social Démocrate 8.
Le grand vainqueur des élections est indubitablement le président de l’autre entité de la Bosnie-Herzégovine, la République serbe de Bosnie (Republika Srpska) dont le président est Milorad Dodik. Son parti, le SNSD (Alliance des Sociaux Démocrates Indépendants), allié au DNS (l’Alliance démocratique nationale) a remporté 30 municipalités soit 11 de plus que les 19 gagnés lors des dernières élections. [....]
Nikola Mirkovic
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