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Après la libération de Mossoul, les occidentaux devront aider les réfugiés à rentrer

Alors que se profile la libération de la Plaine de Ninive, l'AED relaie le témoignage d'Irakiens. Leurs premières réactions témoignent d’une joie mêlée d’inquiétudes, car conscients que la libération d’une ville ou d’un village ne résout pas le conflit pour autant.

Aded, qui a perdu un fils et un neveu lors de la prise de la ville en 2014, est maintenant réfugié en France avec sa femme et sa fille. 

« Aujourd’hui, nous les chrétiens qui habitions cette zone, sommes dans la joie. Mais le futur s’annonce inquiétant. Les gens ont peur de rentrer chez eux. Tant qu’il n’y aura pas des forces internationales pour les protéger, ils ne rentreront pas. »

Martin était séminariste quand il a dû quitter Qaraqosh pour s’installer à Erbil. Ordonné prêtre il y a quelques semaines, il déclare à propos de la libération : 

«  La première chose que je veux faire, c’est rendre grâce à Dieu ! Je suis tellement content. Je n’imaginais que cela allait arriver un jour, mais maintenant, je hâte de le voir personnellement. Quand j’ai entendu la nouvelle, je me suis dis : le bien vaincra le mal. Dieu ne veut plus voir son peuple dans la tristesse, Il nous veut heureux. Nous sommes dans la joie et prions de pouvoir rentrer chez nous, un jour. Maintenant, nous avons le regard fixé sur Mossoul. »

Le patriarche chaldéen, Mgr Raphael Louis Sako, déclare : 

« J’espère que la libération de Mossoul et de la plaine de Ninive, qui vient de commencer sera gagnante. C’est un signe d’espérance pour nous tous. » « Après la libération et une fois ces conflits terminés, les pays occidentaux concernés devront aider les réfugies à rentrer chez eux. Mais, ajoute-t-il  à certaines conditions » :

– en assurant la sécurité des zones de conflits ; 
– en prévoyant la protection des personnes ; 
– en rétablissant leurs droits et patrimoines ; 
– en soutenant la restauration des villes et des villages ; 
– en dédommageant les préjudices causés et 
– en aidant à rétablir le patrimoine culturel et religieux dans ses multiples facettes. »

Johannes Heereman, président de l’AED, partage l’inquiétude du patriarche chaldéen: 

« La libération d’une ville tellement emblématique comme Qaraqosh nous remplit de joie et d’espérance. Mais ce n’est qu’un premier pas sur un chemin difficile. Maintenant il s’agit de garantir la sécurité et de consolider la paix. De notre côté, l’AED continuera à travailler et à aider les chrétiens en Irak, comme elle l’a déjà fait durant toute cette période de crise ».

Des témoins rapportent que les hommes de Daech ont fait exploser le bâtiment du Gouvernorat de Ninive à Mossoul, d’autres bâtiments gouvernementaux ayant été également la cible de tirs nourris. Des bombes et des mines ont été positionnées sur les ponts qui enjambent le Tigre afin de bloquer l’avancée des troupes irakiennes vers le quartier Ouest de la ville, là où les positions de Daech sont les plus fortes.

Michel Janva

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