Je suis peut-être l’une des rares personnes de mon entourage à avoir apprécié la performance de Donald Trump lors du premier débat qui l’opposait à Hillary Clinton le 26 septembre dernier.
Contrairement au public de ses meetings et tout acquis à sa cause, il devait ce soir-là convaincre qu’il n’était pas le fou furieux incapable de se contrôler que les médias décrivent de lui à longueur d’articles, de reportages, de débats et de flash info. Confronté à deux adversaires – le modérateur et sa concurrente – interrompu inlassablement sur des questions sans intérêts, il a su faire preuve du calme, de la patience et du self control qu’on attend d’un homme qui prétend accéder à la fonction qu’il brigue. J’ai été aussi surprise par sa performance que par celle du médecin de Mme Clinton, qui elle, avait pour principal défi de faire taire les inquiétudes suscitées par son état de santé.
Bien qu’elle ne se soit pas écroulée ni étouffée en cours de débat, sa condescendance naturelle, son sourire digne des pires caricatures d’elle-même et cette façon détestable de manquer de respect à son interlocuteur qui a très bien fait de ne pas en faire autant à son égard lui ont couté cher dans les sondages. Contrairement à ce que la presse nous a annoncé, le grand gagnant de ce premier round fût lui. Et je n’en suis pas surprise.