Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ils ne pensent qu’à elle…, par Caroline Parmentier

Et si c’était elle ? On a vu cette perspective s’imprimer sur leurs traits au petit matin de l’élection de Trump : Ruth Elkrief, Jean-Michel Apathie, Appoline de Malherbes, Julien Bugier, Jean-Jacques Bourdin, les GG… Serait-ce possible alors ?

Elle-Marine-Le-Pen-Chard-300x340.jpg« Clinton-Trump, cela ressemble furieusement au match annoncé entre Juppé et Marine, avec Juppé dans le rôle de Clinton » souligne Nicolas Bay. Après le Brexit en juin, l’annulation des élections en Autriche et la possible victoire de Norbert Aufer le 4 décembre prochain, l’ouragan américain donne évidemment des ailes au Front national de Marine Le Pen. Elle a été la première (et pendant de longues heures la seule) à féliciter publiquement le nouveau président des Etats-Unis, tandis que les Hollande, Juppé, Sarkozy, sonnés, se montraient complètement en dessous de l’événement (les conseillers de François Hollande n’avaient même préparé qu’une seule lettre de félicitation adressée à Hillary Clinton !).

C’est Marine Le Pen en toute logique que la BBC a choisi d’interroger sur l’analyse de ce tremblement de terre. Sur le site de la chaîne, l’article qui renvoie vers la vidéo de l’interview est titré ainsi : « La victoire de Trump augmente mes chances » : « Clairement, la victoire de Donald Trump est une pierre supplémentaire dans l’émergence d’un nouveau monde qui a vocation à remplacer un ordre ancien » déclare la présidente du Front national. « On souhaite qu’en France aussi, le peuple puisse renverser la table autour de laquelle les élites se partagent ce qui devrait revenir aux Français. »

En Grande-Bretagne comme en France, les mêmes qui se sont trompés absolument sur tout et qui continuent de nous expliquer comment il faut penser, s’étranglent devant ce traitement. Spécialement en ce jour de « Remembrance Sunday » où les Britanniques saluent la mémoire de leurs aînés tombés sous les balles des fascistes comme… Marine Le Pen. Mais oui, ils en sont toujours là.

Un TGV leur est passé dessus, leur monde explose littéralement sous leurs pieds mais ils ne comprennent rien, ils en crèvent, ils en resteront éternellement toujours là.

Et les rumeurs vont bon train et les font fulminer. Le FN pourrait-il se rapprocher de l’équipe Trump et bénéficier de ses succès ? Stephen Bannon, le directeur de campagne de Donald Trump, pressenti pour devenir « chief of staff », l’équivalent d’un Premier ministre, a évoqué avec admiration en juillet dernier dans une interview à Radio-Londres le nom de Marion Maréchal-Le Pen et de sa tante. Il évoquait alors l’idée de développer son site « Breitbart », en France : « La France est l’endroit où il faut être. Avec ses jeunes entrepreneurs, les femmes de la famille Le Pen… Marion Maréchal-Le Pen est la nouvelle étoile montante. »

Ludovic de Danne, le chargé des affaires européennes de Marine Le Pen, était invité à la Trump Tower à New York le soir de la victoire et il aurait eu « des contacts » avec les équipes du nouveau président. Notre Jurassic Park politico-médiatique se raccroche, lui, plus que jamais, à ses bonnes vieilles méthodes et à ses amulettes vaudou : « La perspective d’une victoire de Marine Le Pen au second tour est jugée plus qu’improbable par les sondages » ! Sauf que « le plafond de verre », rappelle le FN, « c’est Hillary qui se l’est pris ».

Caroline Parmentier

Article paru dans Présent daté du 15 novembre 2016

http://fr.novopress.info/201727/ils-ne-pensent-qua-elle-par-caroline-parmentier/

Les commentaires sont fermés.