La Cour des comptes a publié récemment « un rapport au vitriol pour dénoncer l’extraordinaire profitabilité de ces monopoles privés »
En juillet dernier, à la veille de l’attentat de Nice, le tribunal administratif ordonnait à Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, de rendre publics les avenants au contrat signé le 9 avril 2015 avec les sociétés autoroutières. On se souvient, en effet, que le poète Villepin leur avait offert, en 2006, sur un plateau le pactole des concessions contre « l’engagement » du maintien des tarifs et l’entretien et le développement du réseau.
Le respect des engagements étant au niveau des promesses politiques, la bronca commença à monter… Coups de menton de Manuel Valls, promesses de Ségolène Royal (ministre des Transports), on nous assura que non non non, l’usager ne serait pas plumé. D’où ce nouveau contrat du printemps 2015, arraché au terme « d’âpres négociations », comme dit la formule. Mais quant à savoir ce qu’il contenait… Mystère. Dans le principe, « en échange de la prolongation des concessions, le gel du tarif des péages en 2015 et une relance de l’investissement dans l’amélioration des axes autoroutiers ». Mais dans la réalité ? Mystère. Raison pour laquelle Raymond Avrillier, un ancien élu écologiste de la ville de Grenoble, avait saisi le tribunal. Comme la loi le permet, cet homme « réclamait depuis plus d’un an au ministre de l’Économie Emmanuel Macron l’accès à ces documents ». En vain.