Deux nouvelles décisions de justice rendues mercredi et jeudi donnent à nouveau raison à Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front National. Ce dernier communique :
"Le recours contre l’exécution provisoire du jugement qui m’a confirmé dans la fonction de président d’honneur du FRONT NATIONAL a été rejeté ce jour par la cour d’appel de Versailles.
Hier déjà, la cour de cassation avait définitivement enterré le soi-disant « congrès postal » qui visait illégalement à me déchoir. Ces décisions de justice s’imposent sans délai aux dirigeants du parti que j’ai fondé et dirigé durant 40 ans.
Apaisement et rassemblement sont les préalables aux succès électoraux. Il faut maintenant panser les plaies d’une base militante meurtrie et en finir avec l’esprit d’exclusion."
Comme je l'écrivais en novembre dernier lors de la décision initiale de justice (Mais qu'attendent donc Jean-Marie et Marine Le Pen pour se réconcilier ?), il serait temps pour les dirigeants du FN, en particulier Marine Le Pen et Florian Philippot, d'arrêter cet entêtement ridicule et d'envisager une réconciliation de compromis. Ils ont une vraie carte à jouer dont l'enjeu est une victoire à la présidentielle et aux législatives. La dédiabolisation du FN est un mythe qui ne peut effacer 40 ans de vie politique. Face à la gauche macroniste ou mélenchoniste et face à une "droite" filloniste de plus en plus sensible à l'UDI et autres NKM, il est peut-être temps de s'unir...
Interrogé par Le Point il y a quelques semaines, Florian Philippot déclarait avec la froideur et le cynisme qui le caractérisent :
"Je ne connais pas l'histoire du Front national. Enfin, je connais vaguement son histoire par les médias. Un parti politique, c'est sympa, il y a des combats communs qui créent des liens évidents. Mais ça reste un moyen d'accéder au pouvoir. En bon gaulliste, je ne suis pas là pour sacraliser les partis."
Forcément, si Florian Philippot se fie aux médias pour l'histoire politique du FN, on comprend mieux le peu d'intérêt qu'il accorde à la personne de Jean-Marie Le Pen. Mais ce n'est pas le cas de Marine Le Pen...