Source : OJIM – « Trump et les médias : incassable, malgré Soros »
La campagne de déstabilisation de Donald Trump se poursuit, depuis la rencontre du 13 novembre 2016 tenue à l’hôtel Mandarin de Washington entre George Soros, un groupe de donateurs, ainsi qu’un certain nombre de leaders démocrates, dont Nancy Pelosi et Elizabeth Warren.
Après avoir tout essayé pour « annuler » l’élection (manifestations, recomptages, argument russe, argument FBI, intimidation des Grands Électeurs du collège électoral, argument uromaniaque…) la campagne s’est poursuivie avec méthode, fuites des agences de renseignement à la clé, afin de dénier à l’administration Trump le droit de proclamer un mandat clair, limité par une victoire « technique » mais pas « légitime ».
Règlements de comptes
Aussitôt au pouvoir, le Président Trump inflige un carton jaune aux journalistes. Message : « à partir de maintenant, les règlements de comptes, ça va marcher dans les deux sens ».
Récapitulons :
Le 18 janvier 2017 CNN se pose la question des conséquences constitutionnelles d’un assassinat de Trump survenant le 20 janvier, jour de sa prestation de serment. Sans doute afin de rassurer le public.
Le 19 janvier, une soixantaine de parlementaires démocrates (vissés à des sièges solides) confirment leur boycott de la cérémonie, et les médias insistent sur la difficile tâche des services de sécurité.
Le vendredi 20 janvier la police arrête plus de deux cents casseurs qui ne parviennent pas à perturber le déroulement d’une cérémonie qui s’est déroulée devant quelque 700 000 personnes
Le même jour Nielsen estime le nombre de téléspectateurs de l’évènement à 31 millions.
Après son intronisation, et un discours provoquant, Trump déjeune avec les leaders parlementaires des deux partis, ainsi qu’avec des invités de marque. Ils font ensemble une ovation à Hillary Clinton.
Suivent les défilés et parades, puis un bref séjour à la Maison-Blanche, avec la presse, afin de signer quelques ordonnances, avant de participer à trois bals (les militants, les citoyens, et les militaires et anciens combattants — ce dernier en lien vidéo avec des soldats postés en Afghanistan)
La journée se termine avec deux banderilles de la presse : un tweet comparant deux photos qui laissent conclure que Trump a échoué dans sa mobilisation des masses comparativement à Obama en 2009; et un journaliste de Time Magazine annonçant que le buste de Martin Luther King a disparu du bureau présidentiel [faux], alors que celui de Winston Churchill (qu’Obama avait retiré) y est réapparu [vrai]
Le lendemain, 21 janvier, voit la manifestation d’un million de femmes à Washington, venues de tout le pays, encadrées par les stars du showbiz et du cinéma.
C’est le jour du carton jaune : Sean Spicer, porte-parole et pit-bull de la Maison Blanche, convoque la presse afin de la tancer sur son irresponsabilité dans l’affaire du buste, qu’il présente comme un brûlot racial et intentionnel, en dépit d’excuses tardives. Il en profite pour revenir sur la cérémonie inaugurale, insistant sur le fait que l’évènement a réuni le plus grand public de toute l’histoire des présidentielles.
Dans l’après-midi, Trump se rend au siège de la CIA, en compagnie de son futur directeur, Mike Pompeo, pour faire connaissance avec l’agence. Il y reçoit un accueil chaleureux de la base. Il en profite pour étriller les médias devant des agents goguenards, notamment sur la mauvaise couverture de sa cérémonie inaugurale.
Trump rebondit le lundi suivant sur un sujet neuf : le respect de ses promesses électorales. Le 23, Trump lance une journée-marathon, signant décrets et ordonnances, annule la participation américaine au Partenariat Transpacifique (TPP), rencontre à quelques heures d’intervalle les patrons des grandes entreprises industrielles et ceux des syndicats (qui avaient soutenu Clinton), tous radieux à la sortie de leurs réunions respectives.
Trump reprend ainsi dès lundi le contrôle total de la thématique de la semaine : « jobs, jobs, jobs». Puis il finit la journée avec les leaders démocrates et républicains pour lancer une nouvelle bombe, leur rappelant « en privé » (donc espérant la fuite) qu’il s’est fait « voler » le vote populaire par le vote frauduleux de 3 à 5 millions d’immigrants illégaux orchestré par les démocrates. Rappeler que c’est bien l’administration Trump qui a reçu un mandat « franc et massif » des électeurs.
Et son porte-parole Spicer de boucler la boucle le même jour dans une conférence de presse : l’auditoire de Trump lors de son intronisation a bien été phénoménal, si l’on rajoute à la participation physique et à la Télévision les suivis sur internet et YouTube.
Pour ensuite rajouter, dans sa conférence du 24 janvier, qu’une enquête sur la fraude électorale des illégaux n’est pas à exclure, « certaines études » (Pew Research) ayant montré que 14 % des votants sont illégaux. Fake news ou avertissement?
La meilleure défense c’est l’attaque
En conclusion, tel le chilien Salvador Allende il y 43 ans, Trump sait qu’il n’a pas encore gagné, c’est encore la guerre. Il entame maintenant sa 3e campagne, celle de la consolidation, garante de sa légitimité. Excellant sur Twitter, il traite la presse comme son parti d’opposition, lui faisant annoncer le 21 janvier par Spicer qu’ils ne sont plus des dieux (Spicer a ainsi commencé à casser les droits acquis de la grande presse, présentant dès le 23 de nouvelles règles du jeu qui la dilueront parmi « petits » ou provinciaux).
Mais c’est l’alliance globaliste de George Soros, liant extrême droite libérale et extrême gauche socialiste, qui préoccupe Trump. Car elle semble vraiment vouloir le « sortir », du fait de son rejet de l’ordre mondial et de son intention de ne pas être une potiche.
Pour la première fois, Fox News, donc les Murdoch, laisse passer sur ses ondes le commentaire selon lequel Soros veut faire tomber Trump, d’abord avec Newt Gingrich (reprenant le 22 janvier sur Fox News une information du NYT parue le 20), puis avec Bill O’Reilly, la star de la chaine. Ce dernier, dans ses Talking Points du 23 janvier, explique qu’il voit un effort organisé pour évincer Donald Trump, expliquant que les récentes marches des femmes et autres casseurs ont été financées par 50 groupes eux-mêmes financés par Soros à concurrence de 90 millions.
Le harcèlement continue : la constitutionalité de son élection est attaquée maintenant en justice par un groupe activiste, cependant que certains parlementaires veulent soumettre un projet de loi lui refusant l’accès à l’armement nucléaire. D’autres enfin veulent lui limiter le droit d’annuler les récentes sanctions contre la Russie.