C’est là le résultat des politiques laxistes menées depuis des décennies par la gauche et la droite sur le plan judiciaire comme sur celui d’une immigration qui peuple très majoritairement nos prisons. Depuis lundi les surveillants pénitentiaires bloquent la prison de Fleury-Mérogis pour protester contre l’explosion des violences dont ils sont victimes. Le criminologue Xavier Raufer le rappelle dans un article publié sur le site atlantico , si les Français sont mécontents de leur justice (« l’action de la justice est peu ou pas satisfaisante pour deux-tiers des Français » selon une enquête de l’INSEE). « Aujourd’hui, les surveillants (pénitentiaires) sont insultés, rossés, menacés de mort et traqués sur les réseaux sociaux. Hors des prisons, on file les gardiens jusqu’à domicile. Je sais où tu habites, sifflent des détenus… où travaille ta femme, à quelle école vont tes enfants. On les intimide par vengeance, ou pour qu’ils laissent passer la drogue et les portables. » Autre illustration de la démission coupable de nos « élites » , Le Figaro rapporte que dans « Le camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque, dans le Nord, qui se voulait un abri exemplaire pour les migrants rêvant de passer en Angleterre », des bagarres entre Afghans et Kurdes ont dégénéré.
« Un violent incendie a ravagé l’essentiel de ses 300 chalets lundi soir expliquent les autorités. Les rixes entre migrants se sont poursuivies tard dans la nuit (…) Les deux compagnies de CRS qui tentaient de les faire cesser progressaient difficilement, parfois visées par des pierres ». «Vers minuit, le camp dit de La Linière, voulu par le maire écologiste de la commune Damien Carême » –c et élu écolo-gauchiste avait interdit la visite de Grande-Synthe à Marine Le Pen en janvier dernier-, NDLR « a été réduit à un «amas de cendres» et «il sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant», a déclaré à la presse le préfet du Nord ». Comme d’habitude, les contribuables français paieront les dégâts…
Français qui payent aussi chèrement l’inféodation de l’Europe de Bruxelles aux oukases du mondialisme. Il n’est guère surprenant qu’Angela Merkel , François Hollande, le président du Conseil européen, Donald Tusk, les instances européistes aient apporté leur soutien aux frappes américaines sur la Syrie. Et ce en violation totale d’un droit international dont les européistes se gargarisent et prétendent être les garants.
Il n’est guère étonnant non plus que ce même François Hollande se soit de nouveau prononcé le 5 avril contre les partisans de l’Europe des nations lors d’un déplacement à Noyon (« l’Europe, ce n’est pas l’addition des nations qui la composent, ce n’est pas une somme d’égoïsmes ») pour vanter une Europe de Bruxelles « qui nous protège » (sic). Président socialiste pseudo ennemi de la finance qui, comme les candidats européistes de cette élection présidentielle, se retrouve de nouveau sur la même longueur d’onde qu’une incarnation du capitalisme spéculatif et hors sol comme Jamie Dimon, patron de la banque américaine JP Morgan. Ce dernier affirme dans sa dernière lettre annuelle aux actionnaires que « la dislocation de l’UE et de l’union monétaire pourrait avoir des effets politiques et économiques dévastateurs. » Dévastateurs pour qui ?
Classe politique française, qui de Jean-Luc Mélenchon à François Fillon, d’Emmanuel Macron à Benoit Hamon, met ses pas dans ceux du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour condamner l’initiative du gouvernement de Viktor Orban en Hongrie, intitulée Let’s stop Brussels (« arrêtons Bruxelles ») dénonçant la volonté d’ingérence des instances eurobruxelloises dans leur vie quotidienne et leur choix politique. Députés Hongrois qui ont en en outre le toupet de voter en faveur d’un projet de loi en faveur de la fermeture de « l’Université (anglophone) d’Europe centrale », fondée par le trouble milliardaire mondialiste et immigrationniste George Soros.
Dans son éditorial paru dans le numéro d’avril-mai de la revue Eléments, Alain de Benoist pointe avec brio l’effacement de l’Europe (impuissante) de Bruxelles dans le monde multipolaire qui se met en place; « un canard sans tête » face aux tigres américain, chinois et russe, une Russie qui redevient une grande puissance. «Une Europe vidée de son énergie qui, dans le grand jeu mondial, compte désormais pour rien. Une Europe en état d’apesanteur qui continue à marcher mécaniquement sans réaliser qu’elle est déjà morte. Une Europe en forme d’espace ouvert à tous les flux, de terrain vague au sens propre de l’expression, qui se dissout elle même dans le prêchi-prêcha moral humanitaire et l’idéologie des droits de l’homme (…).»
« A l’heure de la dureté des temps poursuit-il, l’Europe se veut plus molle (et maternelle) que jamais, plus oublieuse de son histoire et de son identité, plus béatement portée sur les nuées de la moraline politiquement correcte. A l’heure où la politique fait son retour en force, elle continue de croire en la communauté internationale (ou à la communauté atlantique) et s’abandonne au mythe de la persuasion sans les armes. A l’heure où se fait jour un irrésistible désir de retrouver des repères, elle s’emploie à privatiser la question du sens et à faire disparaître toutes les formes d’ancrage. Ayant mis l’individu au centre du corps social, elle reste étrangère aux grands projets collectifs et rêve de dissoudre les frontières en même temps que les généalogies, voire de faire naître un homme nouveau, libérérdes pesanteurs de l’histoire, qui se fabriquerait lui -même à partir de rien – un self -made-man en somme. Loin de profiter de l’actuelle remise en cause de l’architecture géopolitique du monde pour s’autonomiser, les dirigeants européens continuent à discuter sur le quai de la gare. sans réaliser que le train est déjà parti. »
Un constat implacable mais lucide. Bruno Gollnisch l’a dit, face aux concepteurs de cette Europe dévoyée, de cette construction bruxelloise contraire au génie de notre civilisation européenne, une autre voie est possible. Et ce n’est peut être pas le moindre des paradoxes aux yeux de certains, mais il apparaît de plus en plus clairement que ce sont les patriotes, les défenseurs de la souveraineté des nations et de la libre-coopération, le projet porté par Marine Le Pen, qui incarnent le mieux l’avenir d’une l’Europe redevenue libre, rayonnante, fière et enracinée.